L’incontinence urinaire chez l’homme

L’incontinence urinaire chez l’homme
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« J’ai souvent envie d’uriner et je suis obligé de me lever plusieurs fois la nuit. Je crains de devenir incontinent. », Bruno, 64 ans.
  Chez les hommes, la survenue de fuites urinaires s’associe à souvent à d’autres troubles (difficulté à initier la miction, jet faible, gouttes post-mictionnelles). Les causes de l’incontinence sont le plus souvent l’adénome prostatique ou le rétrécissement urétral (l’urètre étant le canal par lequel est évacuée l’urine), auxquels s’ajoutent les complications urologiques (cancer, lithiase) ou des lésions (hémorroïdes, escarres). L’incontinence par impériosité se traduit par l’envie urgente et irrépressible d’uriner, même lorsque la vessie n’est pas pleine ; elle est due à une contraction anormale des muscles de la vessie.  

La prostate souvent coupable

Le plus souvent, l’incontinence masculine est liée à une hyperactivité de la vessie induite par une hypertrophie de la prostate. Ce phénomène connu sous le nom de syndrome d’obstruction prostatique provoque des envies fréquentes d’uriner sous forme de petits jets y compris la nuit, on parle alors de nycturie. Sa fréquence tend à croître avec l’âge. En effet, en vieillissant, la prostate grossit, elle comprime la vessie et peut gêner l’évacuation de l’urine. Celle-ci s’accumule dans la vessie qui se met à fuir en permanence. Cette forme d’incontinence dite par regorgement est la forme la plus fréquente chez l’homme.  

Des solutions palliatives ou chirurgicales

Avant d’envisager les différentes possibilités thérapeutiques, un bilan urodynamique doit être réalisé. Cet examen permet d’identifier le mécanisme responsable des fuites. Si la prostate est trop volumineuse, un traitement médicamenteux pourra être proposé pour diminuer son volume. L’obstruction pourra également être levée grâce à une opération chirurgicale. En attendant, les dispositifs palliatifs masculins évitent les situations gênantes. Les plus courants sont les poches, les systèmes de collecte ou d’écoulement et les protections absorbantes. Les coquilles absorbantes, sortes de poches pouvant contenir de 60 à 80 ml d’urine, sont conseillées pour les incontinences légères. Les étuis péniens permettent de drainer et de recueillir les urines dans un sac collecteur. Les poches de recueil en ambulatoire peuvent se fixer sur la cuisse ou le mollet et restent discrètes sous le pantalon.