La maladie veineuse : Origine
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MALADIE VEINEUSE, DES JAMBES LOURDES AUX VARICES. L’auteur fait le point sur les nombreuses informations circulant sur la maladie veineuse… et souvent contradictoires. Pascal Priollet, professeur au Collège de médecine des hôpitaux de Paris, éd. Médi-Text, 15 €Découvrir les flavonoïdes
Le traitement classique fait appel à des toniques veineux ayant le statut de médicaments ou de compléments alimentaires. Ils sont composés pour la plupart de flavonoïdes d’origine végétale, coumarine, diosmine, rutine, troxérutine, OPC, hespéridine, resvératrol… Longtemps qualifiés à tort de vitamine P, ils sont actuellement connus sous les noms de polyphénols, anthocyanidines, catéchines ou flavanols.
Choisir des aliments très colorés
Puissants antioxydants, les flavonoïdes, qui colorent fruits et légumes, protègent les vaisseaux et facilitent la circulation ; on les retrouve dans nombre de veinotoniques.
Pigmenter son alimentation
Raisins, pommes, abricots, cacao, grenade, cassis, myrtilles, thé vert ou encore café sont réputés pour leur richesse en flavonoïdes. La rutine est prescrite en cas de jambes lourdes, de varices, d’hémorroïdes, mais aussi de baisse de l’acuité visuelle liée à une fragilité des petits vaisseaux de la rétine. Avec cinq portions de fruits et de légumes par jour, on ingère entre 150 et 300 mg de flavonoïdes, selon le mode de récolte et de préparation.
Faire le point sur les compléments
Les formules des compléments nutritionnels font appel aux plantes traditionnellement utilisées dans l’insuffisance veineuse. Elles soulagent les manifestations fonctionnelles du syndrome de jambes lourdes, mais ne permettent pas de guérir l’insuffisance veineuse ou les varices. En cas de fragilité capillaire elles rétablissent l’intégrité de la paroi des vaisseaux.
Penser aussi aux plantes
Marronnier d’Inde, petit houx ou bien fragon épineux, ginkgo biloba sont vasoconstricteurs, ils réduisent l’œdème de la cheville. Le mélilot stimule la circulation lymphatique et s’oppose à la formation d’œdèmes. Le cyprès, le noisetier et l’hamamélis, riches en tanins, protègent la paroi veineuse et réduisent la sensation de gonflement. Les extraits de raisin sont drainants et désinfiltrants. Les plantes à anthocyanes, vigne rouge, cassis, myrtille, maintiennent une bonne irrigation cutanée. Ils sont très utilisés dans les veinotoniques oraux ou locaux.
À éviter
– Les excès de chaleur et le chauffage par le sol. Préférez le plancher ou le carrelage à la moquette ; marchez pieds nus pour activer la pompe plantaire ; choisissez des chaussures souples et stables qui permettent une bonne répartition des pressions, et des talons de 3 à 4 cm ; ne portez pas de vêtements trop serrés.
– Dormir avec une couette trop lourde et trop chaude, préférez des draps légers. Le soir, prenez une douche fraîche en faisant remonter le jet des pieds vers les cuisses, puis massez vos jambes avec une crème relaxante par mouvements circulaires ascendants à partir des chevilles ; dormez les jambes surélevées.
– Les sports comportant du piétinement, tennis, volley… En revanche, pratiquez régulièrement un sport type natation, marche ou vélo.
Le bien manger
Pour inscrire les flavonoïdes à vos menus, commencez par déposer sur la table une belle corbeille de fruits types citrus, orange, citron, pamplemousse, ou savourez la peau et la chair des fruits, abricot, poire, pêche, raisin noir, fraise, mûre, quetsche et des baies, cassis, myrtille…
La consommation de vin rouge est une bonne source de flavonoïdes, mais elle doit rester limitée ; il faut lui préférer quelques tasses de thé.
N’oubliez pas les vitamines antioxydantes A, C et E contenues dans les fruits, les légumes frais, les huiles végétales.
Pour ne pas compromettre le bénéfice circulatoire de ces apports alimentaires, consommez avec modération les excitants, café fort, épices, et favorisez un bon transit intestinal par une alimentation riche en fibres et une hydratation suffisante, eaux ou boissons drainantes.