Stéphane Plaza : « J’ai appris à me faire confiance »

Stéphane Plaza : « J’ai appris à me faire confiance »
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Sur M6, ses émissions immobilières cassent la baraque depuis plus de quinze ans. Sur la scène des Bouffes Parisiens, son énergie et sa « gaffitude » opèrent comme par magie. Épicurien mais gros bosseur, déluré ascendant timide, l’animateur nous fait visiter les coulisses de son attachant tempérament. Tout un programme.

Avec Nouvelle maison pour nouvelle vie, vous signez votre septième émission consacrée au logement. En parallèle de ce nouveau programme, c’est au théâtre que le public peut vous retrouver. Entre le métier d’acteur et celui d’agent immobilier, votre cœur a-t-il toujours balancé ?

Stéphane Plaza : Travailler dans l’immobilier n’était pas un rêve de gosse. Compte tenu de mes « brillantes » études, à 18 ans, sans le bac, j’avais le choix entre devenir secrétaire médical, croupier ou agent immobilier. La troisième option m’est apparue comme étant la bonne et la vie m’a donné raison. J’ai intégré l’agence où travaillait ma cousine et ça a été une révélation, comme une lumière qui s’allumait en moi, comme si les biens me parlaient et que je les comprenais. Naissance d’une vocation…

Peut-on dire que c’est le hasard qui a décidé de votre destin ?

C’est plutôt mon instinct qui m’a permis de faire le bon choix parmi les propositions qui se présentaient à ce moment-là. Si on n’était pas venu me chercher, je ne serais peut-être jamais devenu agent immobilier. Mais on est venu à moi et mon intuition a fait le reste. Je m’y fie encore aujourd’hui pour toutes les décisions que j’ai à prendre.

Est-ce également une opportunité de la vie qui a révélé votre potentiel d’acteur ?

Le théâtre, c’est une autre histoire. J’ai commencé à prendre des cours à 25 ans, au conservatoire de Levallois, sans rien dire à personne, ni penser en faire un jour un métier. C’était une démarche personnelle qui me permettait de me changer les idées, de me sentir bien. Jouer me donnait la possibilité d’être un autre et de m’enrichir dans la mesure où j’avais loupé mes études à cause de ma dyslexie et de ma dyspraxie. La scène m’aidait à vaincre ma timidité et j’ai continué de jouer dans des troupes d’amateurs pendant huit ou neuf ans en parallèle de mon travail. C’est M6 qui m’a demandé d’arrêter quand je suis devenu animateur. Ce que j’ai fait… un certain temps…

Vous qui êtes féru d’astrologie, pensez-vous avoir une bonne étoile ?

Oui, je pense avoir au-dessus de moi une lumière qui éclaire ma route, des anges gardiens qui me protè­gent de là-haut. Mais ça ne fait pas tout. J’ai une grosse capacité de travail et j’ai su être à l’écoute des signes de l’existence, pren­dre des risques que peut-être d’autres n’auraient pas pris, et parfois faire des sacrifices.

Vous arrive-t-il de consulter les éphémérides pour prendre certaines décisions ?

Non, même si quand je recrute quelqu’un, je lui demande son signe astrologique. [Rires] Il est vrai que je crois beaucoup à ces choses-là, bien que je me fasse moins tirer les cartes qu’avant. Comme je vous le disais, je décide toujours par pure intuition, selon ce que je ressens. Avec le temps, j’ai appris à m’écouter plus et à me faire confiance.

Est-ce cette même petite voix intérieure qui s’exprime lorsque vous dites que vous avez envie de lever un peu le pied pour vous rapprocher des essentiels ?

C’est sans doute lié. Le monde a changé avec le Covid. Ce qui nous est arrivé a fait réfléchir beaucoup de personnes et j’en fais partie. Quand le confinement nous a obligés à tout stopper, je me suis plié à la règle sans problème et sans en pâtir. J’ai réalisé que je pouvais très bien me passer de travailler et profiter de mon temps autrement. J’ai aussi pris conscience de la vitesse à laquelle les années filent ; j’ai 53 ans et j’ai un peu plus de mal à mettre la machine en route le matin. Je ne suis pas nostalgique et je ne regrette rien, mais je me dis que je mérite de faire des pauses, que le monde ne va pas s’arrêter si je pars en vacances sans mon téléphone.

En attendant de ralentir, vous êtes sur scène quatre soirs sur sept, vous lancez une nouvelle émission quotidienne, vous participez régulièrement aux Grosses Têtes sur RTL, votre réseau compte 700 agences immobilières… Comment tenez-vous le coup, physiquement ?

J’ai récemment réalisé que si je voulais tenir le rythme encore quelques années, j’avais intérêt à revoir un peu mon hygiène de vie. [Rires] Au départ, plus pour faire rire ceux qui connaissent mon goût pour les apéros que par souci de santé, j’ai décidé l’été dernier de me challen­ger en renonçant au rosé pendant quarante jours. Du jour au lendemain, je n’ai bu que de l’eau et je m’en suis tellement bien porté que ça fait dix mois que ça dure. Je n’ai bu que huit verres de vin depuis mi-juillet. Je dors mieux, mon teint est moins brouillé, je réfléchis de façon plus constructive. Je récupère le temps que la fatigue me pre­nait et je l’utilise plus intelligemment.

L’alcool était-il une sorte de refuge qui permettait de supporter la pression ?

J’avais plutôt l’alcool mondain. J’aimais ce verre qui casse un peu les barrières et permet de se marrer avec les autres. Cela me désinhibait juste ce qu’il faut et le grand timide que je suis trouvait ça très agréable. Je ne cherchais pas à fuir la réalité. Dans la foulée, j’ai aussi arrêté le Red Bull [boisson énergisante, NDLR]. Je suis assez hyperactif de nature pour arriver à m’en passer ! Je ne bois plus non plus le petit verre de vodka que j’avais l’habitude de prendre avant de jouer pour faire passer mon trac. Je gère ce stress différemment, en priant.

À la fin de la pièce, vous vous signez lorsque vous revenez sur scène pour saluer le public…

C’est à ma maman qui est là-haut que je m’adresse. Avant de monter sur scène, je prie pour me protéger et à la fin, je me signe pour remercier. Un couple magique est la troisième pièce que je joue, mais la première où je salue le public en m’autorisant à recevoir ses applaudissements. Sans doute parce que je me sens enfin légitime et à ma place. 

Bienvenue chez soi

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Avis aux propriétaires qui en ont marre de la pollution et du stress citadins. À ceux à qui la retraite ou le télétravail ouvre le champ des possibles. À ceux qui aspirent à avoir mieux pour le même prix et à changer d’air en changeant de lieu de vie ! Dans son tout nouveau concept d’émission, Stéphane Plaza et ses équipes quadrillent la France et font du rêve immobilier de familles une réalité.

Nouvelle maison pour une nouvelle vie, du lundi au vendredi à partir de 18 h 40, sur M6.

Baguette magique 

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Sous la plume de Laurent Ruquier, Stéphane Plaza devient Pierre-François Kadabra, un magicien lunaire qui élabore une stratégie abracadabrantesque pour sauver la place de son amoureuse et partenaire (Valérie Mairesse) que son agent artistique (Jeanfi Janssens) rêve de remplacer par son petit-ami (Sébastien Pierre). Entre fous rires et (vrais !) tours de magie, on se régale de cette comédie romantique totalement déjantée.

Un couple magique, du jeudi au dimanche au théâtre des Bouffes Parisiens, jusqu’au 24 juin.