« J’ai des rapports sexuels douloureux » Myriam, 30 ans

« J’ai des rapports sexuels douloureux » Myriam, 30 ans
Partager, imprimer cet article :
Par
Publié le

Environ 20 % des femmes souffrent régulièrement de dyspareunie et 40 % de façon occasionnelle. Ce terme médical désigne les douleurs ressenties lors des rapports sexuels, au moment de la pénétration, mais qui peuvent également se déclencher dès les préliminaires ou après l’acte. En cause, des troubles d’ordre physiologiques type sécheresse vaginale, infection urinaire, infection sexuellement transmissible, mycose et endométriose (dans 50 à 70 % des cas), ou psycho­logique quand elles sont liées à une absence de désir. On parle de dyspareunies superficielles ou d’intromission lorsque la douleur se manifeste à proximité ou au niveau de l’orifice du vagin. À distinguer des dyspareunies profondes en cas de douleurs pelviennes (localisées dans le bas-ventre et la zone génitale). Quant au vaginisme, qui se traduit par une contraction involontaire du périnée empêchant la pénétration, il est considéré comme une forme particulière de dyspareunie par certains spécialistes. Mais quelle que soit l’origine, il convient de consulter dès les pre­miers symptô­mes. Une série de questions sur les douleurs ressenties permet de dresser un état des lieux qui peut, si nécessaire, être confirmé ou approfondi par des examens médicaux. Car du diagnostic va dépendre la prise en charge. Ainsi, la patiente peut être orientée soit vers une psychothérapie en cas de troubles anxieux, soit vers un traitement médicamenteux, notamment lors d’infections gynécologiques, une substitution hormonale dans la sécheresse vaginale induite par la ménopause, ou une intervention chirurgicale dans l’endométriose. En prévention, il peut être conseillé d’utiliser un gel lubrifiant pendant les rapports pour faciliter la pénétration et ainsi éviter l’appréhension de la douleur.