« Comment bien choisir un soin d’hygiène intime ? » Alexandra, 39 ans

« Comment bien choisir un soin d’hygiène intime ? » Alexandra, 39 ans
Partager, imprimer cet article :
Par
Publié le

L’important est de savoir ce que l’on attend d’un soin de toilette intime : simple produit lavant ou soin hydratant, anti-irritant, lubrifiant ou antimycosique. Pour la toilette quotidienne, et en l’absence de pathologie particulière, le choix se portera sur un nettoyant doux sans savon qui respecte l’hydratation naturelle et le film hydrolipidique de la zone vulvovaginale, avec un pH entre 5,5 et 7, soit ni trop acide ni trop basique pour préserver l’équilibre de la flore vaginale. En cas de légères irritations ou de muqueuses sensibles, le produit doit posséder des propriétés adoucissantes et apaisantes (allantoïne, bardane, calendula, sauge, centella asiatica) pour une sensation de bien-être durable. Certaines marques proposent des gels à base de probiotiques car la présence de lactobacilles est importante pour respecter le microbiote vaginal qui tapisse les muqueuses.

Les cas particuliers

La sécheresse intime, généralement due à des fluctuations hormonales, se traduit par une hydratation insuffisante et un assèchement des voies génitales. Il faut alors opter pour des gels intimes « spécial sécheresse », des produits lubrifiants à base d’ingrédients capteurs d’eau, comme l’acide hyaluronique ou l’aloe vera. Ils agissent plus longtemps en retenant les molécules d’eau, forment un film humectant durable et aident à réhydrater les muqueuses. Ils renferment des actifs naturels apaisants pour calmer les démangeaisons ou les brûlures. Ils sont indiqués pour traiter une sécheresse intime chronique et douloureuse, même en dehors des rapports. Ils peuvent aussi être utilisés en cas de sécheresse passagère due à une grossesse ou à la prise de médicaments. On peut les appliquer tous les jours en cas de sécheresse sévère, puis espacer les applications dès amélioration. Certains gels sont dotés d’une canule monodose qui permet d’hydrater jusqu’au niveau vaginal, contrairement aux autres qui agissent en surface.

En cas de mycose, la priorité est de neutraliser l’excès d’acidité favorable au développement et à la prolifération des bactéries et des levures pathogènes (Candida albicans). Le soin d’hygiène intime doit avoir un pH alcalin, proche de 8, et être utilisé tout au long de l’épisode infectieux. Dès que tout est rentré dans l’ordre, on revient à un nettoyant doux.

À noter : en aucun cas la toilette intime doit être faite avec un produit antiseptique. Quel que soit le gel lavant, il doit être rincé abondamment à l’eau, et deux toilettes par jour sont largement suffisantes, même en cas de mycose.