Seul(e) et bien accompagné(e)

Seul(e) et bien accompagné(e)
Par
Publié le
Être heureux même quand on n’est pas amoureux, c’est possible. Et c’est même bien plus accessible qu’on ne l’imagine…

À force de nous rabâcher depuis des lustres la fameuse apothéose littéraire « Ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », nous avons fini par y croire. Voilà des siècles que la société nous vend l’image du couple idyllique, qu’elle communique sur celle d’un duo uni pour le meilleur et pour le pire, d’un tandem d’âmes vibrant à l’unisson d’un quotidien haut en couleur. Résultat, la conviction du bonheur d’être à deux s’est solidement ancrée dans les mentalités. Au point, d’ailleurs, de désemparer ceux qui n’ont pas trouvé leur moitié. Pourtant, la relation amoureuse, souvent moins romanesque que ce que l’on attend d’elle, ne garantit pas de CDI. On le sait d’expérience, elle ne certifie ni exaltation pérenne ni harmonie constructive. Dépendante du profil de ses protagonistes comme du joug de la cohabitation, elle peut transcender l’identité comme avoir l’effet inverse. Partant de là, pas sûr qu’il faille tout miser sur elle pour construire son équilibre…

Adieu clichés !

Ce n’est pas parce qu’on opte pour les joies du célibat que l’on est forcément acariâtre ou incasable. La personne qui chérit sa liberté, défend son espace vital, se ressource dans la solitude, ne supporte pas la dépendance ou la contrainte, et reste maître à bord de ses choix n’est pas un impotent du sentiment. Au contraire. Préférer être seul(e) que mal accompagné(e) n’est pas préjudiciable. Même si les clichés de la vieille fille à chat ou du coureur de jupons chronique ont encore la dent dure, ils tendent à s’assouplir à l’égard de ceux qui se proclament heureux, même sans partenaire. 

Sans conjoint oui, sans amour non

Vivre sans aimer et/ou sans être aimé est contre-nature pour tout être vivant. Les humains que nous sommes en savent quelque chose. Il n’est donc pas question de verrouiller son cœur à triple tour au nom de sa sacro-sainte liberté mais plutôt de cesser de confondre célibat et solitude, et de reconsidérer tout type de relation comme une source potentielle de bonheur et d’épanouissement. Amis, parents, enfants… La joie qu’ils procurent dans l’existence prouve bien que le sexe n’est pas l’unique pourvoyeur d’intimité et de liens profonds.

Des bénéfices du célibat

Plus créatives, plus attentives à leur alimentation, plus sportives, plus investies dans leur travail, moins fatiguées, moins soucieuses, moins stressées… À la lumière de plusieurs études universitaires, à com­­mencer par celle de la professeure améri­caine Bella DePaulo, les personnes célibataires apparaissent comme mieux portantes que les autres ! Si c’est pas ça le bonheur…

Joies et célibat : mode d’emploi

BES403BEPsychoCOUVLIVRECELIBATAIRE.jpg

Selon les dernières statistiques de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), datant de 2021, la France compte 18 millions de célibataires, dont 2 sur 3 sont des femmes. Soit autant de lectrices potentielles pour ce manuel d’épanouissement personnel. Sous sa plume avisée de psy, entre décryptage sociétal, conseils, témoignages et astuces, l’autrice livre les clés du célibat positif et constructif.

Célibataire et heureux de Jennifer Taitz (Les Éditions de l’Homme, 19,90 €).