Petits plaisirs, grands bienfaits

Petits plaisirs, grands bienfaits
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Les petits bonheurs atténuent le stress, améliorent l’humeur et rendent plus fort face aux galères du quotidien. Alors, pourquoi s’en priver ?

Marre de la crise, ras-le-bol de la tension au boulot, des factures qui grimpent en flèche, du linge sale qui s’accumule et des soupes à la grimace. Quand on en a – et à raison – plein le dos de tout, la solution n’est pas de sortir une boîte de mouchoirs et des anxiolytiques pour pleurer sur son sort et encaisser plus facilement les coups. Au contraire. L’idée est de renforcer son capital résistance en boostant sa bonne humeur. La méthode antimorosité ? Simple comme cinq minutes de lol cats, un bon polar, un café en terrasse, un ciné, une balade en forêt… Qu’importe par où passe le kif, l’important est de se remplir du plaisir offert par l’instant. Ceux que l’on s’accorde envers et contre toutes les adversités du quotidien. Ceux qui permettent, en attestent les neurosciences, d’activer dans le cerveau une fonction appelée « système de récompense ». Sous l’effet du plaisir, la matière grise libère de la dopamine, une hormone connue pour procurer des sensations agréables, ce qui motive à renouveler l’expérience.

Il est où le bonheur ?

Est-ce le cumul des petits bonheurs que l’on s’autorise qui rend pleinement heureux ou sont-ce les tempéraments naturellement joyeux qui sont plus disposés à se les offrir ? Sans doute les deux. Même si le lien de causalité varie d’une personne à une autre, les spécialistes s’accordent à dire que l’art de se faire plaisir ne relève pas uniquement d’une bonne nature : il signe avant tout le fait que nous nous sentons suffisamment libres dans notre tête pour nous l’autoriser sans culpabiliser.  

Le plein de positif

Rien de tel pour atténuer le négatif ! La frustration n’a jamais généré l’extase. Pas plus que l’autocensure ne favorise l’épanouissement. Étouffer son plaisir nourrit des sentiments négatifs et peut pousser à l’aigreur. La moindre obligation devient source de souffrance et le conflit intérieur s’installe. À l’inverse, s’accorder chaque jour un petit moment d’allégresse allège la charge mentale et permet de mieux affronter les passages plus délicats de l’existence. 

Bénéfices garantis

Certes, le temps accordé aux petits kifs ne dure pas mais le bien-être physique et psychique ressenti grâce à eux est moins éphémère qu’il n’y paraît. S’adonner à une activité plaisante détourne l’attention de ce qui ne l’est pas. Plus on offre à ses pensées des sas de décompression, plus on fait baisser son niveau d’anxiété globale. Un cercle vertueux qui s’entretient au quotidien et permet, à la longue, de gagner en optimisme et d’apprécier davantage les cases cochées dans le positif de l’existence.

Best-seller

Vendu à plus de 200 000 exemplaires depuis sa sortie en 2014, 3 kifs par jour est devenu un incontournable de la pensée optimiste. Dans cette nouvelle édition, l’autrice a ajouté une postface qui aborde la place de la psychologie positive aujourd’hui dans l’éducation, la médecine, la politique, les relations de couple, le travail et l’éco-anxiété. 

3 kifs par jour de Florence Servan-Schreiber (Marabout poche, 8,90 €).