Mensonge, trahison et pardon

Mensonge, trahison et pardon
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Quand la tromperie vient donner un coup de canif dans le contrat affectif, comment faire pour panser la plaie et retrouver la paix intérieure ?

Parmi les petits mensonges, il y a ceux que l’on fait au nom de la coquetterie, comme mentir sur son âge, de la peur du jugement ou pour éviter le conflit. Des bobards sans grande conséquence, qui permettent « simplement » de farder la vérité pour mieux s’en accommoder. Et puis il y a les autres. Ceux qui trompent la confiance, bafouent la sincérité, font croire à des chimères et finissent forcément par blesser leurs victimes. Qu’elles concernent une relation amicale, amoureuse, professionnelle ou familiale, ces infidélités avant tout morales abîment les liens et laissent des traces sur celui ou celle qui les subit. Ils engendrent de la colère, bien sûr, mais aussi du chagrin, de la déception, de la contrariété, de l’amertume, etc. Reste à savoir comment digérer la trahison pour se libérer de ces émotions négatives.

Faute avouée…

Quelle que soit la gravité, tout préjudice réclame réparation. Sans quoi, la faute commise est un peu plus difficile à effacer de l’ardoise. En effet, s’entendre demander pardon par celui qui offense permet d’atténuer la douleur du délit relationnel dont on se sent victime. Toute erreur étant humaine, il suffit parfois que la personne qui blesse le regrette et fasse amende honorable pour qu’on lui pardonne. Du moins la première fois, en espérant qu’elle ne recommence pas !

Pardonner pour se libérer

Il faut avoir atteint un certain niveau de sagesse digne de Gandhi ou du dalaï-lama pour faire preuve de stoïcisme face au mensonge et à la trahison. Pourtant, les douleurs émotionnelles qui en résultent alimentent et empêchent les blessures de cicatriser. C’est pourquoi les psys divers et variés s’accordent à dire que le pardon permet avant tout de se libérer de ses émotions négatives, sans se soucier dans un premier temps d’une réconciliation.

Question de temps

Comme tout processus de guérison, le chemin vers le pardon prend du temps. En premier lieu, il ne faut pas culpabiliser d’avoir mal. Accepter la douleur, voire la verbaliser, permet souvent de la mettre à distance. Une fois cette étape franchie, place à l’empathie. Tenter de se mettre à la place de l’autre ne justifie rien, mais aide à comprendre ce qui a pu motiver l’agissement. On admet alors plus volontiers que personne n’est parfait et que nous pouvons tous faire des erreurs.

Petits mensonges entre amoureux

Un sondage Harris Interactive effectué en 2014 a révélé que 10 % des propos échangés entre conjoints dans une journée sont constitués de mensonges propres à la petite dissimulation (celle dont on use avec nos parents entre 3 et 13 ans) ou par omission. Eh oui ! On ne souffre pas de ce que l’on ignore…