Masturbation au féminin : y a pas de mal à se faire du bien !

Et si la masturbation rendait sourd ? Ce n’est pas un poisson d’avril mais la théorie du Dr Tissot qui, en 1760, écrit, dans L’Onanisme, dissertation sur les mala­dies pro­duites par la masturbation, que se masturber provoquerait des trou­bles graves, organiques et psychiques, dont l’affaiblissement des capacités intellectuelles, de la vue… et même de l’ouïe ! Mais fort heureusement, dans les années 1970, deux pionniers de la sexologie, William Masters et Virginia Johnson, montreront l’importance de cette pratique dans la construction puis la structuration de la sexualité. Ouf !

« Sexplorer », un plaisir autorisé…

Au début, lorsque l’on se masturbe, on a tendance à rechercher la jouissance le plus rapidement possible. Or, faire l’éloge de la lenteur avec des stimulations subtiles, des caresses lentes, permet d’érotiser la zone génitale et d’apprivoiser le plaisir.

« J’ai essayé mais sans succès », se désolent certaines. Mais l’orgasme n’arrive pas instan­tanément, comme si l’on appuyait sur un interrupteur. Il ne faut pas hésiter à essayer encore, à apprendre à se connaître, en solo ou à l’aide d’un sextoy.

« Si je me masturbe, mon chéri va se sentir rejeté », s’inquiètent d’autres. Primo, vous n’êtes pas obligée de lui raconter vos orgasmes solitaires, c’est votre jardin secret. Secundo, sachez que la plupart des hommes aiment voir ou savoir que leur partenaire se caresse, même s’ils n’osent ni le dire ni le demander. Cela est très souvent profitable au couple et à la qualité des relations sexuelles.

… à pratiquer en conscience

Puissant anxiolytique naturel quand on s’y adonne sans culpabilité, la masturbation peut également être découverte « en conscience », comme une méditation sensuelle. Cette nouvelle façon de se caresser aide notamment à lever certains blocages (honte ou idées fausses, par exemple) tout en décuplant son plaisir. On prend son temps, on se touche avec amour, on réveille son corps en douceur et on parvient peu à peu à faire durer le plaisir. Aucun danger ou mal à cela, juste le délice d’atteindre le septième ciel en solo et sans tabou