Le trafic d’animaux est un commerce à grande échelle, mais les personnes qui ramènent un animal de l’étranger sans autorisation préalable sont également dans l’illégalité.
Achat en ligne = danger
En Europe, le cœur du trafic d’animaux de compagnie se situe dans les pays de l’Est (Hongrie, Pologne, Roumanie, etc.) où les chiots sont élevés en batterie, la plupart du temps dans le non-respect des réglementations nationales – quand elles existent – et européennes.
Après un sevrage beaucoup trop précoce, les chiots sont transportés sur des milliers de kilomètres, souvent dans des conditions insalubres car ils ne doivent pas être repérés, et les documents d’identification falsifiés pour permettre leur commercialisation en France. Conditions d’élevage déplorables, stress intense, absence de vaccinations, etc., tout est réuni pour engendrer un taux de mortalité très élevé (20 % au moins).
Trompés sur l’âge, les origines et la santé du chiot qu’ils achètent, les propriétaires se retrouvent alors fréquemment avec un animal malade qui nécessite des soins vétérinaires dès son arrivée. Même si le chiot surmonte les épreuves qu’il a subies, le stress accumulé durant ses premières semaines de vie et l’absence d’une bonne socialisation favorisent le développement de troubles du comportement.
Accueillir un chiot après avoir visité le lieu où il est né ou l’adopter dans un refuge où un certificat vétérinaire attestera de sa bonne santé est le seul moyen d’éviter les mauvaises surprises.
Chien adopté à l’étranger = vigilance
Partout dans le monde, des chiens sont maltraités et nombre d’associations tentent d’en faire adopter dans des pays plus respectueux du bien-être animal. Il faut cependant se méfier car certains sont importés illégalement et peuvent, même sans symptômes, être porteurs de maladies ou de parasites encore inexistants en France. Ces maladies et parasites « exotiques » représentent un réel danger sanitaire, tant pour les animaux que pour les hommes. Il est en effet fréquent que de nouveaux agents pathogènes s’implantent et se développent avec l’importation de « porteurs sains ».
Par conséquent, un chien provenant de l’étranger doit toujours être examiné par un vétérinaire à son arrivée, et être suivi régulièrement pendant au moins un an après son adoption.
Les dangers liés à la rage
Le 9 octobre 2023, au CHU de Reims, une femme est décédée de la rage après avoir été blessée par un chat dans un pays du Maghreb. Depuis 1970, 25 cas de rage humaine ont été observés en France, la maladie ayant toujours été contractée à l’étranger après un contact avec un chien ou un chat malade. Chaque année, la rage provoque environ 59 000 décès dans le monde, surtout en Asie et en Afrique. Ramener illégalement un animal d’un pays où la rage circule est donc extrêmement dangereux.
