« Je suis soignée à domicile pour une ICC »

« Je suis soignée à domicile pour une ICC »
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Maryse, 75 ans, vit seule chez elle avec une insuffisance cardiaque chronique (ICC) qui s’est déclarée après le décès de l’un de ses fils. Témoignage.

Avant février 2022, je n’avais jamais eu de problème cardiaque. C’est à l’âge de 74 ans que j’ai fait un infarctus. Je me souviens avoir eu mal sous les seins et m’être sentie très fatiguée avant de littéralement tomber. Après ça, je ne me souviens plus de rien. Avant cet accident, j’étais très perturbée car j’avais perdu un de mes fils. À l’hôpital Arnaud de Villeneuve de Montpellier, le Pr François Roubille, qui m’a opérée, m’a expliqué que mon infarctus était dû à des artères bouchées. Il m’a diagnostiqué une insuffisance cardiaque chronique et j’ai dû prendre dix médicaments par jour. En juin 2022, j’ai de nouveau fait une crise et on m’a dit qu’il fallait me poser un défibrillateur car 40 % de mon cœur ne battait plus.

Je suis suivie au CHU de Montpellier où je suis hospitalisée une semaine tous les mois. Je tiens à dire que je suis très bien soignée, entourée d’infirmières adorables. Le reste du temps, je vis chez moi à Bagnols-les-Bains, en Lozère, où une infirmière vient chaque matin pour la toilette, et pour surveiller mon cœur et ma tension. Je suis les conseils de mon médecin qui me recommande de manger sainement avec des légumes de saison et un peu de viande blanche. Quand j’irai mieux, j’irai au centre thermal de ma ville car tout le monde me dit que cela me sera bénéfique.

L’avis de l’expert : Une atteinte globale de l’organisme

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Dr Jean-Pierre Houppe, Cardiologue, auteur de Le cœur du bonheur (Dunod).

« L’insuffisance cardiaque chronique concerne 1,5 million de Français, avec un âge moyen de 74 ans. On en observe deux formes : quand la fonction de contraction du cœur est défaillante (infarctus, hypertension, valvulopathie, etc.) et quand le cœur perd sa souplesse en vieillissant avec une perte des capacités pulmonaires, ce qui engendre essoufflement, fatigue et asthénie. La meilleure prévention est une bonne hygiène de vie avec une alimentation saine, la pratique d’une activité physique adaptée et la surveillance de sa tension, notamment. Ce que je préconise quand cette pathologie chronique survient, c’est une approche psychosociale qui procure du bien-être : il faut accepter la maladie et s’adapter pour améliorer sa qualité de vie. Faire des exercices de respiration (cohérence cardiaque), de la méditation, ou les deux, aide à réguler les émotions. Il faut en finir avec le tabac et l’alcool, et, surtout, bouger – à son rythme – et créer les liens sociaux. »

Infos +

L’annuaire des centres de réadaptation cardiaque dans toute la France sur le site de la Société française de cardiologie (SFC) : sfcardio.fr

Le test en ligne de la Fédération française de cardiologie (FFC) pour connaître la santé de son cœur : fedecardio.org

RespiRelax+, l’application gratuite de cohérence cardiaque (sur iOS et Android).