Peeling : mode d’emploi

Peeling : mode d’emploi
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Jusque-là réservés aux actes esthétiques pratiqués en instituts et cabinets médicaux, les acides de fruits s’invitent désormais dans nos trousses beauté. Bonne nouvelle : il n’y a pas mieux pour dégommer les défauts de la peau.

Dans la langue de Molière, « exfolier » signifie « enlever par lames minces la surface de quelque chose » ; dans celle de Shakespeare, « to peel off » se traduit par « décoller ». Placées dans un registre cosmétique, ces deux définitions éclairent mieux le principe du peeling, à savoir effeuiller la couche superficielle de la peau. Le but ? Fabriquer un revêtement cutané tout beau tout neuf en accélérant le renouvel­lement cellulaire. Comment ? Grâce aux acides de fruits – alpha-­hydroxylés (AHA), bêta-hydroxylés (BHA), poly-hydroxylés (PHA) – qui, par réaction chimique, vont provoquer une desqua­mation de l’épiderme, la couche la plus superficielle de la peau. Les bénéfices ? Un grain de peau affiné et uni­formisé, des tissus oxygénés, des pores resserrés, des rides, ridules, taches, cernes et autres marques d’acné estompés. En résumé, le peeling débarrasse le visage de toutes les imperfections qui l’empêchent de resplendir.

Quel peeling choisir ?

Si les lotions et les sérums peuvent s’intégrer dans les routines beauté – de préférence le soir entre le démaquillage et le soin de nuit –, ce n’est pas le cas des crèmes et des masques à utiliser deux fois par semaine en cure d’un mois. Côté actif, le choix est fonction des besoins. Pour faire peau neuve, on mise sur les AHA comme l’acide glycolique, lactique ou malique. Les BHA, dont le plus connu est l’acide salicylique, nettoient en profondeur, tandis que les PHA sont hydratants et antioxydants.

À chaque peau son dosage

Une fois l’actif choisi, reste à adapter le taux de concentration selon la nature de sa peau. Ainsi les épidermes normaux n’ont besoin que d’un soin faiblement dosé (4 à 8 %) qui va illuminer le teint sans agresser la barrière cutanée. Parce que les peaux grasses à tendance acnéique réclament une régulation de la production de sébum, la concentration d’acide (glycolique, par exemple) peut aller jusqu’à 10 %. Enfin, les peaux sensibles ne toléreront que des produits, de préférence à base de PHA, dosés à 5 % maximum, et à utiliser deux fois par semaine au plus.

Quelques précautions

Les peelings maison n’endommagent pas un épiderme en bonne santé. Cependant, il existe des contre-indications : ils peuvent fragiliser les peaux fraîchement épilées ou gommées, celles qui accusent un coup de soleil ou ont des petites plaies. Il faut également bien respecter la fréquence d’utili­sation et le temps de pose. Toutes les précautions étant bonnes à prendre, mieux vaut faire un test cutané avant la première application pour tester sa tolérance.