On sait maintenant que la peau sèche d’un nourrisson « atopique », souffrant d’un eczéma du même nom, résulte de deux anomalies qui s’entretiennent mutuellement : d’une part une peau constitutionnellement (génétiquement) plus sèche, plus poreuse vis-à-vis des allergènes de l’environnement ; d’autre part une réponse du système immunitaire à ce contact allergénique exagérée, à l’origine d’une inflammation qui aggrave l’altération de la barrière cutanée. Il s’agit d’une affection très fréquente, première cause de consultation d’un dermatopédiatre.
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Elle se manifeste par des plaques rouges, là où la peau est la plus fine – le visage, les plis –, qui démangent, provoquant un épaississement de la peau. Le traitement, quotidien, repose sur une toilette douce à l’aide d’huiles, de gels sans savon ou de pains surgras, et l’application d’émollients une à deux fois par jour après le bain (court et pas trop chaud). Ceux-ci hydratent et limitent la perte insensible en eau. Ils permettent ainsi d’espacer les poussées, alors de moindre intensité. Si ce renforcement de la barrière par les émollients ne suffit pas à empêcher une poussée d’eczéma, les dermocorticoïdes en crème sont indiqués pour contrôler l’inflammation. Ils doivent être appliqués sans crainte dès le début des symptômes, une fois par jour avant l’émollient, jusqu’à la disparition des signes d’inflammation et une peau lisse, en 8 à 10 jours habituellement.
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