Ne plus procrastiner !
« Je ne sais pas le faire, je n’ai pas envie, c’est trop long et je n’ai pas le temps… » Toutes les bonnes excuses sont à prendre quand on veut se dédouaner de reculer une échéance. Et pendant que les tâches s’accumulent, l’image qu’on a de soi périclite. À moins ? De commencer par voir clair en soi.
L’urgence : moteur ou frein ?
Il y a d’un côté l’angoisse insurmontable de commencer quelque chose et de l’autre le simple besoin de se mettre en état de stress pour être productif. En effet, travailler dans l’urgence peut s’avérer très stimulant et ne s’appelle pas procrastiner.
Moins difficile qu’il n’y paraît
Se faire une montagne d’un grain de sable… Eh oui, l’idée qu’on se fait de la tâche à accomplir prend des allures démesurées et invite à procrastiner. En fait, on y projette de la contrainte, du déplaisir, de l’ennui, de l’incapacité à gravir cette montagne, car le sommet apparaît bien plus loin qu’il ne l’est réellement. Pour s’en rendre compte, il suffit d’escalader progressivement. En marchant quelques mètres par jour, l’effort semble moins gigantesque.
Je suis ma liste à la lettre
Remettre au lendemain ce que l’on pourrait faire le jour même découle souvent du fait qu’on ne sait pas par où commencer. Ce qui est urgent, ce qui ne l’est pas, ce qui est rébarbatif, répétitif, pas important, peu motivant… Certes, le bénéfice, voire le plaisir, qu’on en tire n’est pas forcément immédiat, mais la non-exécution des obligations du quotidien peut être grave de conséquences à moyen et long terme. Pour éviter de se retrouver systématiquement au pied du mur, il faut apprendre à se fixer des échéances claires et à lister en 4 catégories les tâches à exécuter.
Important et urgent
Par exemple, remplir et envoyer la déclaration d’impôt avant l’échéance, terminer un dossier pour une réunion, confirmer un rendez-vous important…
Important et pas urgent
Par exemple, se (re)mettre au sport, prendre rendez-vous chez le dentiste pour un contrôle, ranger ses papiers administratifs…
Pas important mais urgent
Par exemple, faire la lessive de la semaine acheter des nouveaux chaussons de danse à sa fille, se faire livrer les courses avant le week-end, réserver une table dans un restaurant…
Pas important et pas urgent
Par exemple, regarder le dernier DVD acheté, aller prendre un verre avec un(e) ami(e), sortir ses vêtements de saison
Quand procrastination rime avec dépression
Il arrive cependant que ces fameuses listes bardées de bonnes résolutions ne changent rien à la motivation. L’avis d’un spécialiste est alors utile pour savoir d’abord si la procrastination chronique ou permanente fait partie d’un cortège de symptômes liés à une forme d’anxiété plus généralisée ou une tendance à la dépression. Et surtout pour trouver une solution en s’aidant d’une psychothérapie comportementale.
À lire
Comment tout ne pas remettre au lendemain, Dr Bruno Koeltz, éd. Odile Jacob, 17 €. Psychiatre comportementaliste, l’auteur décrypte les clés de la procrastination.Aujourd’hui, j’arrête de tout remettre à demain, Patrick Ras, éd. Jouvence, 4,95 €. Motivation, organisation et personnalité sont passées en revue dans ce guide pratique pour arrêter de procrastiner.