Nombreux sont les chevaux qui développent des conjonctivites voire des réactions allergiques à cause des mouches. En cas de blessure cutanée, les mouches perturbent la cicatrisation normale et elles peuvent aussi transmettre des maladies parasitaires, comme la gastérophilose.
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Végétaux : du vinaigre au high-tech
Le vinaigre de cidre et les produits à base de pyréthrines naturelles (dérivées de la fleur de chrysanthème) sont en général très efficaces mais leur durée d’action est courte.
De nombreuses huiles essentielles (eucalyptus, citronnelle, géranium, lavande, arbre à thé, cannelle…) ont un pouvoir insectifuge assez durable. Il ne faut pas les utiliser pures mais diluées dans un corps gras ou, plus pratique, choisir un produit qui associe plusieurs principes actifs et dont la sécurité est garantie pour les équidés. L’huile essentielle d’ail est réputée pour éloigner les insectes mais son odeur est tellement forte et nauséabonde qu’elle est rarement utilisée, même diluée ! En revanche, distribuer de 20 à 30 g d’ail séché au cheval chaque jour pendant l’été aide à lutter contre les parasites externes.
Pour augmenter la rémanence des produits insectifuges, quelques fabricants ont travaillé sur la galénique. Ainsi, dans certains produits antimouches, les huiles essentielles sont « micro-encapsulées ». Lorsque la solution est vaporisée sur le pelage, les microcapsules se fixent sur les poils et se désintègrent très progressivement, diffusant ainsi les substances répulsives de manière continue et prolongée.
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De synthèse et radicaux
Autrefois, on utilisait des dérivés de goudron pour éloigner les insectes mais ces produits se sont révélés dangereux pour les chevaux. Des solutions moins toxiques sont maintenant heureusement disponibles.
La perméthrine est à la fois insectifuge et insecticide : les mouches qui se poseraient quand même sur le cheval sont tuées. Le principal intérêt de la perméthrine est sa rémanence : elle ne se décompose pas au soleil et peut agir au moins 24 heures. Sa durée d’action dépend cependant de l’activité du cheval et des conditions d’environnement : la transpiration et la pluie entraînent une dilution du produit.
Les antimouches pour équidés les plus efficaces intègrent des substances qui potentialisent et prolongent l’activité du produit insectifuge. Les produits qui contiennent du pipéronyl butoxyde peuvent ainsi revendiquer une activité pendant cinq à sept jours.
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À l’écurie
Installer un ventilateur qui souffle vers la sortie du box peut s’avérer un moyen efficace pour empêcher les mouches de pénétrer dans l’écurie. Autre possibilité : des pièges électriques munis de lampes à ultraviolets qui attirent les insectes. Ce type de système est plus efficace que les classiques papiers adhésifs tue-mouches. Certains pièges fonctionnent aussi grâce à des substances sucrées ou des phéromones qui attirent les mouches vers un produit insecticide.