Notre microbiote intestinal abrite environ 100 000 milliards de bactéries. Cette flore se compose de micro-organismes qui agissent sur le transit, chacun à leur manière. Une partie d’entre eux œuvrent en faveur de la digestion et de l’élimination des déchets, tandis qu’une autre est le grain de sable qui peut enrailler la machine. Il arrive que, selon notre sensibilité face au stress, à la fatigue, à la prise de certains médicaments, aux variations hormonales ou aux déséquilibres alimentaires, les bactéries ennemies du transit prolifèrent au point de prendre le dessus sur les autres. Résultat : elles freinent le processus de constitution et d’éjection des matières fécales.
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La constipation peut être occasionnelle et se rétablir d’elle-même en moins d’une semaine. En revanche, elle est chronique quand on va à la selle moins de trois fois par semaine, durant au moins 12 semaines. On peut alors augmenter sa consommation de fibres, qui favorisent le développement d’espèces bactériennes bénéfiques à l’organisme. On peut aussi se tourner vers un apport en probiotiques – les « bonnes » bactéries – qui peuvent rétablir l’équilibre du microbiote. Celles qui ont été identifiées comme étant favorables au transit appartiennent aux genres Bifidobacterium et Lactobacillus. Des cures de probiotiques sous forme de gélules, disponibles en pharmacie, s’effectuent sur une durée d’un mois et peuvent se renouveler plusieurs fois dans l’année. L’efficacité des probiotiques peut être renforcée par la prise simultanée de prébiotiques – les symbiotiques allient les deux. Si les problèmes persistent ou s’aggravent, il est préférable de consulter un médecin.
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