Ménopause et sécheresse vaginale

Ménopause et sécheresse vaginale
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« Depuis ma ménopause, je ressens des douleurs lors des rapports sexuels », Mylène, 54 ans
  Près de 80 % des femmes ménopausées souffrent d’atrophie vaginale dont le principal symptôme est la sécheresse des muqueuses. En cause, la chute des sécrétions hormonales ; le vagin perd alors sa souplesse et son humidité.    

Un traitement hormonal local…

Des médicaments à base d’œstrogènes de synthèse peuvent être prescrits par le médecin afin de préserver une muqueuse saine et moins fragile. Il s’agit de crèmes ou d’ovules à introduire dans le vagin pour apporter localement une petite dose d’hormone, mais les femmes ayant un cancer du sein ou des antécédents ne peuvent pas y recourir. Pour améliorer le confort des rapports, on peut associer un lubrifiant mais il faut bien le choisir. Les classiques, à base d’eau et de glycérine, ont une action brève, ils s’évaporent vite pendant le rapport. Quant aux gels à base de vaseline, d’huile ou parfumés, ils peuvent aggraver les irritations. Mieux vaut opter pour des lubrifiants capteurs d’eau qui agissent plus longtemps. Ils sont appliqués juste avant le rapport : on en étale une noisette à l’entrée du vagin et sur la vulve. On peut aussi en mettre sur le sexe du conjoint.  

… Ou des ovules et gels vaginaux hydratants

Sans hormones, ces produits contiennent des actifs naturels apaisants (acide hyaluronique, aloé véra, calendula, Centella asiatica…). Ils sont indiqués pour traiter une sécheresse intime chronique et douloureuse, même en dehors des rapports. Ils aident à réparer et réhydrater les muqueuses et  calment les irritations, les démangeaisons ou les brûlures. Ils peuvent aussi être utilisés en cas de sécheresse passagère due à une grossesse ou à des médicaments. Ils forment un film humectant durable : on peut commencer par les appliquer tous les jours en cas de sécheresse sévère puis espacer les applications dès amélioration. Certains gels sont dotés d’une canule monodose, qui permet une hydratation jusqu’au niveau vaginal. On peut aussi recourir aux ovules à insérer dans le vagin deux fois par semaine.  

Bien choisir le soin d’hygiène intime

Une hygiène intime trop agressive peut aggraver les problèmes de sécheresse. La toilette doit être faite avec un produit « spécial sècheresse » au pH plutôt acide (autour de 4,5/5) pour respecter l’équilibre de la flore vaginale. Les syndets liquides contiennent souvent des agents surgraissants qui respectent le film hydrolipidique protecteur et la lubrification naturelle de cette zone. Pour calmer les démangeaisons, on peut appliquer ensuite des crèmes à base d’extrait de calendula, ou un produit à base de bardane ou de sauge pour redonner souplesse et élasticité à la muqueuse. Mais leur emploi au quotidien n’est pas toujours bien accepté ni suffisant. Si les problèmes persistent, il est conseillé de consulter son gynécologue.