Cystites et ménopause

Cystites et ménopause
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« Depuis que je suis ménopausée, je multiplie les épisodes de cystite… », Annabelle, 59 ans
  La cystite aiguë non compliquée est la principale cause des infections urinaires (80%). C'est essentiellement une maladie féminine, ses récidives sont fréquentes mais heureusement les traitements se sont simplifiés.

Rechutes ou récidives ?

La cystite aiguë simple est sans conséquence à terme sur la fonction rénale, mais ses rechutes, souvent douloureuses, sont difficiles à supporter. Les infections urinaires sont particulièrement fréquentes à la ménopause du fait de la diminution du taux d'œstrogènes qui atrophie la flore vaginale. Si vous faites une nouvelle infection dans les deux semaines à un mois suivant la fin du traitement, on parle de rechute. Elle est due à la réapparition du même germe, et votre médecin doit rechercher une éventuelle complication ou une résistance à votre traitement. Si votre nouvel épisode est plus tardif, dans un délai de deux mois ou plus, on parle de récidive. Les cystites sont considérées comme récidivantes à partir de quatre infections par an malgré un traitement bien conduit. Environ 20% des femmes font des récidives après un épisode initial de cystite. Dans ce cas, l'efficacité du traitement précédent n'est pas remise en cause, la réinfection est due à un germe différent du germe initial. Si vos récidives sont peu fréquentes, le traitement se fait au coup par coup.  

Rechercher les causes

Les troubles sont douloureux et, c'est bien normal, vous recherchez un soulagement immédiat mais ne cédez pas l'automédication. Et, surtout, ne reprenez pas un traitement antérieur pour une nouvelle infection. Un traitement inadapté peut perturber l'identification des germes et aggraver leur prolifération. Prenez plutôt l'avis de votre pharmacien pour identifier les circonstances qui déclenchent les crises et leur répétition. Elles sont nombreuses et peuvent être liées soit à une insuffisance d'apports hydriques, soit à des problèmes locaux génito-urinaires ou digestifs. Ou encore aux relations sexuelles, l'acte sexuel aidant mécaniquement le passage des bactéries vers le méat urinaire. L’existence d’une incontinence urinaire est aussi un facteur d’infection et d’inflammation.  

Agir préventivement

Le respect d'un certain nombre de règles d'hygiène aidera à réduire la fréquence des récidives ou à améliorer une cystite en cours. • Ne laissez pas une constipation s'installer ; et traitez rapidement tout épisode de diarrhée. Toutes les deux propagent des germes. • Observez une bonne hygiène corporelle intime avec une toilette externe une fois par jour à l'aide de produits non agressifs pour les muqueuses. Effectuez la toilette périnéale d'avant en arrière. • Évitez le port de pantalons trop serrés ou de sous-vêtements synthétiques qui favorisent la macération et la multiplication de certaines bactéries. • Buvez au moins 1,5 litre par jour. Aussi surprenant que cela puisse paraître, boire de l’eau tous les jours aide à calmer l'inflammation de la vessie et à prévenir les infections urinaires. Le jus de canneberge est la boisson la plus connue pour lutter contre les cystites. • Éliminez en vidant complètement votre vessie sans chercher à vous retenir en cas de besoin de façon à éliminer les bactéries présentes. Les résidus post-mictionnels favorisent les infections. Urinez aussi après un rapport sexuel. • Surveillez votre alimentation en évitant les épices, l'alcool, les irritants. • Faites attention aux sports de type équitation, moto, vélo qui favorisent les irritations.