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En France, plus de 200 000 personnes sont atteintes de Parkinson et 15 000 nouveaux cas apparaissent chaque année. Il s’agit de la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente, après la maladie d’Alzheimer. Elle débute généralement entre 55 et 65 ans. Chez 10 à 15% des personnes, la cause est génétique. Des facteurs environnementaux (pesticides, insecticides, herbicides) jouent probablement un rôle chez des patients ayant des professions exposées (agriculteurs…). Dans les autres cas (80%), aucune cause n’est identifiable. La maladie de Parkinson se caractérise par la disparition progressive de neurones de la substance noire du cerveau produisant de la dopamine et impliqués dans le contrôle des mouvements.
Lenteur et rigidité des mouvements
Si le tremblement au repos est le symptôme le plus connu, il ne se manifeste que chez environ deux tiers des malades. En revanche, la lenteur (akinésie) et la rigidité des mouvements sont présentes chez tous les malades. Le fait que ces symptômes se manifestent surtout d’un seul côté du corps est assez caractéristique. Au fur et à mesure de l’avancée de la maladie, d’autres troubles de la motricité vont se manifester : difficultés à la marche avec alternance de phases de piétinement et d’accélération brutale, problèmes d’équilibre pouvant entraîner des chutes. La maladie de Parkinson engendre également de nombreux autres troubles : digestifs, urinaires, insomnie, dépression, anxiété, fatigue, constipation…
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Redonner de la dopamine au cerveau
Des traitements existent pour améliorer la qualité de vie des malades, mais ils ne permettent pas d’arrêter l’évolution de la maladie qui est propre à chacun.
Le traitement médicamenteux vise à rétablir une concentration normale de dopamine dans le cerveau. Pour cela, on peut administrer de la lévodopa (un précurseur de la dopamine transformé en dopamine dans le cerveau), un agoniste de la dopamine (agissant comme la dopamine) ou une substance qui bloque la dégradation de la dopamine. Ces médicaments peuvent être responsables d’effets secondaires surtout en début de traitement (nausées, troubles du comportement avec survenue de phénomènes d’addiction au jeu…). Leur prise doit se faire à doses progressives et par paliers.
La kinésithérapie est essentielle pour entretenir les muscles et les articulations.
La chirurgie, dans certains cas
La neurostimulation cérébrale profonde consiste à implanter dans le cerveau des électrodes reliées à un boîtier de stimulation placé sous la peau (dans la région de l’abdomen) et qui délivrent des impulsions électriques permettant de rétablir les conséquences négatives du déficit en dopamine. Cette technique chirurgicale ne peut être pratiquée qu’en cas de déficit en dopamine pur (5 à 10% des cas) lorsque les fluctuations d’efficacité au traitement sont importantes.
À savoir
Avec le temps (5 ans en moyenne), la réponse aux médicaments oraux s’atténue et les symptômes réapparaissent et s’aggravent. La gêne varie au cours de la journée, de façon imprévisible. L’usage de pompes externes qui délivrent les médicaments de façon continue en sous-cutané est un recours possible.
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Contact : Association France Parkinson www.franceparkinson.fr