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En France, la maladie de Crohn touche environ 120 000 personnes. Elle est souvent découverte entre 15 et 30 ans, mais peut se révéler à tout âge, avec une légère prédominance féminine. Son origine est encore inconnue. Il existe des facteurs génétiques (prédisposition familiale) et des facteurs environnementaux (mode de vie) ; le rôle nocif du tabac est clairement démontré.
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Des crises douloureuses
À savoir
La maladie de Crohn peut atteindre n’importe quel segment du tube digestif, depuis la bouche jusqu’à l’anus. Cependant, elle siège le plus souvent sur le gros intestin (côlon) ou sur la partie terminale de l’intestin grêle (iléon) de façon isolée ou sur ces deux zones à la fois.Les manifestations extra-intestinales les plus fréquentes sont les atteintes ostéo-articulaires (arthralgies, arthrites), cutanées (érythème noueux…) et oculaires (conjonctivite, uvéite).
Lorsque la maladie de Crohn est sévère, peuvent se produire des sténoses (obstructions), perforations ou fistules.
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Un suivi médical régulier
Les personnes qui souffrent de maladie de Crohn font l’objet d’un suivi médical régulier : analyses biologiques pour notamment rechercher une éventuelle carence en vitamines (vitamines B12 et D) et en micronutriments, examen endoscopique permettant d’évaluer le degré de sévérité de la maladie, coloscopie…
Aujourd’hui, grâce à un traitement adapté, la personne malade peut mener une vie normale : scolarité, activité physique, vie sexuelle et familiale, choix de métier, loisirs…
Une prise en charge globale
Le traitement dépend de la localisation, de la gravité et des complications. Il vise à soulager les symptômes des poussées, à prévenir les rechutes et limiter la progression des lésions. Une prise en charge psychologique est souvent utile.
Plusieurs types de médicaments peuvent être prescrits : corticoïdes, immunomodulateurs (anti-TNF)…
Une intervention chirurgicale est parfois nécessaire. Elle consiste à enlever les parties du tube digestif atteintes de lésions inflammatoires.
Une supplémentation vitaminique et nutritionnelle est indiquée, en particulier pour les enfants dont la croissance est ralentie.
Pour mieux vivre avec...
- Prendre régulièrement le traitement pour un contrôle durable de la maladie.
- Arrêter de fumer.
- Ne pas perdre de poids.
- En période de rémission, garder une alimentation diversifiée et équilibrée.
- Lors des poussées, éviter les fibres (fruits, crudités et légumes…) et boire au moins 1,5 l d’eau.
- Manger peu salé en cas de prise de corticoïdes à doses élevées.
- Besoin d’écoute et d’échange d’expérience ? C’est possible sur le site de l’association François-Aupetit : www.afa.asso.fr.
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