Enrayer la perte des cheveux

Enrayer la perte des cheveux
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« Ma chevelure s’éclaircit... J’ai peur de devenir chauve... », Clothilde, 44 ans.
  Il ne faut pas confondre l’alopécie qui correspond à la chute temporaire partielle ou totale des cheveux avec la calvitie qui est définitive. Dans la majorité des cas d’alopécies, les follicules pileux persistent et la repousse est envisageable. L’alopécie diffuse aiguë touche surtout les femmes et correspond à un dérèglement passager (stress, choc affectif, accouchement, changements hormonaux, agressions mécaniques, régimes alimentaires déséquilibrés). Négligée, elle peut devenir permanente. L’alopécie diffuse chronique a essentiellement pour origine une prédisposition génétique associée à un déséquilibre hormonal. L’alopécie post-ménopausique est liée à la disparition de l’effet protecteur des œstrogènes. Le cheveu devient fragile, sa densité et sa durée de vie diminuent. Ce type d’alopécie est diffus et la région occipitale est toujours épargnée. Les alopécies dont la chute est brutale et très localisée sont généralement d’ordre pathologique (pelades, teignes, lichen, lupus).  

Les bons gestes et les meilleurs aliments pour les cheveux

Les actions préventives sont d’ordre gestuel et alimentaire. Il faut éviter tous les facteurs de fragilisation des cheveux : séchage trop chaud, brossages trop énergiques, tressages trop serrés, permanentes et colorations trop fréquentes, usage abusif de fixateurs ou de défrisants, exposition solaire (UV) prolongée sans protection. L’alimentation doit renforcer l’action de la papille dermique en apportant les éléments nutritifs nécessaires à la formation de la kératine et à la croissance des cheveux. Il est important de consommer des protéines (poisson, viande, laitages céréales…), des fruits et des légumes sources de vitamines et de minéraux, et des graisses d’origine végétale à base d’acides gras essentiels et polyinsaturés. L’hygiène de vie est importante : le surmenage, le stress, l’insomnie, l’abus de tabac et d’alcool peuvent intervenir sur des déséquilibres métaboliques interférant avec le cycle pilaire.  

Traitements antichute : des soins divers comme les lotions, sérums et shampooings

À l’heure actuelle, le seul traitement définitif des alopécies est chirurgical. Les soins capillaires locaux agissent sur l’augmentation du diamètre des cheveux en redonnant un aspect couvrant à la chevelure. L’important est de préserver le capital cheveu existant en contrôlant les cycles. Les traitements antichute (lotion, sérum…) se font sous forme de cures avec des posologies plus ou moins contraignantes. Ils s’appliquent sur cuir chevelu sec ou humide selon les cas, une à trois fois par semaine. Les shampooings antichute, antipelliculaires, ou antiséborrhéiques renforcent l’action des soins. Plusieurs examens capillaires sont réalisables pour reconnaître le caractère anormal d’une chute capillaire. En fonction des caractéristiques cliniques de l’alopécie, on peut effectuer un bilan thyroïdien (THS) ou un dosage du fer sérique.  

Des compléments alimentaires pour des cheveux plus forts

Ils permettent d’améliorer l’aspect de la chevelure, de la fortifier, et de diminuer transitoirement une chute importante. Ils s’utilisent par cures de 2 à 3 mois. Les formules sont variées : les acides aminés soufrés (cystine, cystéine, méthionine), les acides gras essentiels et le zinc interviennent dans la synthèse de la kératine et la division cellulaire. Les vitamines du groupe B (B5 et B6) et H (biotine) favorisent le renouvellement cellulaire du follicule pileux. Les gélatines végétales disponibles sous forme soluble ont un effet sur le diamètre des cheveux.