À juste titre, les autorités sanitaires s’inquiètent de plus en plus de la recrudescence des cas d’infections sexuellement transmissibles (IST) à chlamydia et à gonocoque, dans le pays. Au regard des chiffres relevés par Santé publique France, entre 2021 et 2023, les cas de gonorrhée ont, en effet, bondi de 59 % chez les hommes et de 46 % chez les femmes. Du côté des chlamydioses, la hausse atteint 10 % chez les hommes, au cours de la même période. En augmentation continue depuis le début des années 2000, il apparaît que ces infections à risques d’infertilité résultent en grande partie d’un usage insuffisant du préservatif chez les jeunes. « Même en l’absence de symptôme, il est possible d’être porteur d’une IST et de la transmettre », rappelle l’Assurance maladie dans son communiqué, en revenant sur l’importance du dépistage régulier. Dans ce contexte, depuis le 1er juillet, l’organisme offre aux femmes âgées de 18 à 25 ans, sans condition de ressources ni de symptômes, la possibilité de se dépister gratuitement à domicile grâce à un autotest.
Dépistage à la demande
Pour rappel, septembre 2024 inaugurait Mon test IST, un dispositif permettant aux moins de 26 ans de se faire dépister en laboratoire gratuitement, sans ordonnance, pour cinq infections sexuellement transmissibles : VIH, chlamydia, gonocoque, syphilis et hépatite B. À cette offre, s’ajoute désormais l’option autotest destinée à pratiquer, chez soi et gratuitement, un prélèvement de dépistage pour les infections à chlamydia et à gonocoque. En pratique, il suffit de se rendre sur le site mon-test-ist.ameli.fr et de répondre à un questionnaire d’éligibilité (âge, sexe, activité sexuelle récente, numéro de sécurité sociale). Une fois le kit reçu par voie postale, reste à effectuer le prélèvement vaginal, en suivant les instructions jointes, et à envoyer l’échantillon au laboratoire dans l’enveloppe préaffranchie fournie. Garanti confidentiel, un SMS est envoyé à l’intéressée environ cinq jours après (hors week-end et jours fériés) afin de consulter les résultats sur le site mesanalyses.fr.
Quelle prise en charge ?
Si le résultat s’avère positif, la jeune femme est contactée par un professionnel de santé. Elle bénéficie alors d’un traitement adapté, prescrit sans avance de frais, souvent à base d’antibiotiques. Si besoin, une consultation médicale peut être proposée. Autre étape clé : la notification des partenaires, essentielle pour éviter les recontaminations. Des outils d’aide à la notification sont mis à disposition pour faciliter cette démarche, souvent délicate à mener seule.