L’endométriose, si douloureuse

L’endométriose, si douloureuse
Par
Publié le
Souffrir exagérément aux premiers jours des règles au point de devoir « se mettre en pause » n’est pas normal. En cause ? Une probable endométriose qui peut être soignée si elle est bien identifiée.

Parmi les Françaises âgées de 15 à 50 ans, 1 sur 10 est concernée par l’endo­métriose. Mais le diagnostic étant souvent posé trop longtemps après les premiers signes, la maladie a alors toute la latitude pour progresser et créer des lésions parfois irréversibles.

Des cycles de souffrances

Au moment des règles, l’endomètre, la muqueuse qui tapisse la paroi interne de l’utérus, desquame et se détache. Dans l’endométriose, des parties migrent vers l’intestin, la vessie, le péritoine (enveloppe de l’abdo­men), et les cellules endométriales s’y multiplient au fil des cy­cles. Des douleurs très intenses, en particulier lors des menstrues, représentent le principal symptôme de la maladie. En fonction des organes colonisés par ces cellules, d’autres signes – digestifs, urinaires, sexuels, etc. – peuvent apparaître. Par ailleurs, 40 % des femmes atteintes sont infertiles.

Un repérage souvent tardif

Le diagnostic, après une échographie, une IRM, voire une cœlioscopie (un tube est introduit dans l’abdomen pour débusquer les lésions), est laborieux. Il n’est posé que des années – au moins sept ans – après les premiers signes. À cela, deux raisons principales. La première : les femmes pensent (parfois) que les règles sont naturellement douloureuses ; la seconde : la difficulté d’accès à une filière spécifique (il y en a encore peu) ou à un centre expert qui, s’il existe, s’est constitué grâce au bon vouloir d’une poignée de personnes…

Les espoirs d’un test de dépistage

Ziwig, une start-up lyonnaise, a conçu le test salivaire Endotest®, basé sur l’identi­fication d’une sélection d’une centaine de microARN spécifiquement impliqués dans la constitution d’une endométriose. Cette “signature” de la maladie permet de détecter tous les types d’endométriose, quelles que soient la localisation et la forme (superficielle ou profonde), et ce, même si l’imagerie ne révèle pas de lésion… Avec une fiabilité inégalée.

Actuellement en attente de rembour­sement, ce dispositif devra être prescrit par un médecin qui en restituera le résultat, le prélèvement étant réalisé par la patiente elle-même à domicile puis envoyé à un laboratoire spécialisé.

Plateforme de débrouillage

Validée par la Société de chirurgie gynécologique et pelvienne, Endoconnect (endo.ziwig.com) propose aux femmes une aide au diagnostic dès les premiers signes par un questionnaire qui permet d’obtenir un indicateur de risque d’endométriose. Si le résultat le justifie, un second questionnaire, plus détaillé, est ensuite renseigné et le dossier est synthétisé en un fichier que la patiente ou son médecin (après accord) peut imprimer et/ou partager dans le cadre de réunions de concertation pluridisciplinaire plus rapidement fructueuses.