Lorsque j’étais adolescente, j’avais des règles très douloureuses. Mon gynécologue m’avait prescrit des antalgiques et la pilule, et tout était revenu à la normale en quelques mois. Il y a cinq ans, après la naissance de mon enfant, tout se passait bien mais l’année suivante, les douleurs sont revenues, et les saignements sont devenus plus abondants. Pendant certains cycles, j’avais même des nausées et je devais rester alitée une bonne partie de la journée. Mon gynécologue m’a prescrit des anti-inflammatoires, mais mes règles étaient moins régulières et restaient abondantes. Bien qu’atténuée par les médicaments, la douleur était toujours là. J’avais souvent de la fièvre et je me sentais fatiguée. Je devais parfois me mettre en arrêt plusieurs jours car je n’étais ni en état de conduire ni de travailler. Mon gynécologue m’a proposé un traitement hormonal mais j’étais assez réticente. Une amie m’a suggéré de prendre rendez-vous avec son gynécologue homéopathe qui avait soulagé ses bouffées de chaleur lors de sa préménopause et de sa ménopause. J’ai suivi son conseil et ce fut une révélation. La consultation était très différente de celles que j’avais eues jusque-là : le médecin m’a posé beaucoup de questions sur ma façon de vivre, mes sensibilités physique et émotionnelle, mon environnement, mes habitudes de vie, mon parcours de santé… Il a examiné mon profil afin de cibler les médicaments homéopathiques les plus adaptés. Pour les règles abondantes, il m’a prescrit Phosphorus, et d’autres granules pour traiter « le terrain ». Et je devais prendre du paracétamol en complément. En l’espace de trois mois, la situation s’est nettement améliorée. Aujourd’hui, mes cycles sont de nouveau réguliers et je ne ressens plus de douleurs comme avant.
Infos +
- Les perturbateurs endocriniens (substances chimiques perturbant le système hormonal) engendrent des anomalies de l’ovaire et d’autres dérèglements du cycle féminin (inrs.fr).
- À l’étude comme proposition de loi : le congé menstruel qui donnerait le droit aux femmes qui souffrent de règles douloureuses de bénéficier d’un arrêt maladie dédié de deux ou trois jours par mois (un certain nombre de jours par an).
L’avis de l’experte : Tout dépend du terrain
« Contre les douleurs pendant les règles qui peuvent être insupportables – 7 ou 8/10 sur l’échelle de la douleur –, les méthodes médicamenteuses de référence sont les antalgiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens. En tant que médecin homéopathe, je couple avec l’homéopathie qui agit sur différents symptômes, comme les spasmes, les cycles irréguliers et les flux abondants. Pour les adolescentes, je peux donner Colocynthis ou Magnesia phosphorica pour calmer rapidement. Pour les femmes qui ont mal du fait de règles très abondantes liées à un déséquilibre hormonal, l’homéopathie peut gérer la cause avec des dilutions hormonales et Phosphorus, par exemple. Tout dépend du terrain de la personne : la prise en charge se fait au cas par cas. Et c’est très efficace. »
