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Hépatite bénigne
Son évolution est généralement bénigne avec régression des signes cliniques en quelques semaines. Elle se traduit par un ictère (jaunisse), les signes sont parfois précédés d’une asthénie, d’une anorexie, de douleurs abdominales, de vomissements et de diarrhées. La guérison se fait naturellement sans séquelles, parfois l’asthénie peut se prolonger. Une hépatite A n’évolue jamais vers une maladie chronique du foie.
Transmission orale
Le virus pénètre dans l’organisme par voie orale, traverse l’estomac et gagne l’intestin grêle et le foie où il se multiplie. Son excrétion fécale constitue la source de contamination directe interhumaine la plus banale (95 % des cas). Elle se fait généralement par voie manuportée (familles, crèches, garderies, établissements de gériatrie…) ou des pratiques sexuelles digito-anales ou bucco-anales, ou encore les objets souillés portés à la bouche par de jeunes enfants.
Contamination alimentaire
Le virus peut être transmis par l’eau douce (puits, piscine), l’eau salée filtrée par les coquillages (coques, moules, huîtres) et autres fruits de mer, crus ou insuffisamment cuits. La contamination peut aussi se faire par les crudités et tous les aliments éventuellement manipulés avec des mains souillées avant leur consommation ou contaminés par des épandages d’engrais.
Efficacité du vaccin
Il n’y a pas de traitement curatif pour l’hépatite A, mais il existe un vaccin très efficace et bien toléré. La vaccination contre l’hépatite A est recommandée pour tout voyage dans un pays en voie de développement, quelles que soient la durée du séjour et ses modalités. Entre 2 et 15 % des cas d’hépatite A recensés en France le sont chez le personnel soignant et la maladie est inscrite au tableau des maladies professionnelles du régime général.
Les professions en contact avec le sang et les produits pathologiques doivent bénéficier de la vaccination, ainsi que l’entourage familial d’un patient atteint d’hépatite A. Le schéma vaccinal habituel comprend une injection, au plus tard une dizaine de jours avant le départ pour les voyageurs, et un rappel 6 à 12 mois plus tard.