Cette maladie chronique inflammatoire, lentement progressive touche les poumons et les bronches mais elle est encore trop méconnue. Elle concernerait pourtant en France près de 4 millions de personnes, femmes ou hommes, dont les deux tiers l’ignorent.
Pourquoi la BPCO ?
À faire
L’arrêt du tabac est le principal traitement.Si la BPCO est diagnostiquée tôt, il est possible de mettre en route un traitement et ainsi d’en prévenir les complications. Votre pharmacien pourra vous proposer des substituts nicotiniques adaptés à votre degré de dépendance.
- Des bronches rétrécies
La BPCO est caractérisée par une diminution non réversible du calibre des bronches due à l’agression répétée de substances toxiques, dont les principales viennent du tabagisme, responsable dans près de 90 % des cas. Un terrain génétique favorisant peut également exister.
- Fumeurs, attention !
Vous devez donc être particulièrement attentif si vous êtes fumeur ou ex-fumeur de plus de 40 ans dont le tabagisme a été supérieur à un paquet par jour pendant 10 ans.
Soyez vigilant
Certains symptômes doivent vous alerter même apparemment anodins.
- Quand consulter ?
Essoufflement à l’effort ou dyspnée lors de la montée d’un escalier par exemple, toux grasse et production de crachats, le matin… Ces premiers signes doivent vous inciter à consulter.
- Surveillez la maladie
Au fur et à mesure que la maladie évolue de façon insidieuse, l’essoufflement peut apparaître lors d’efforts de plus en plus minimes.
- Évitez le handicap
Une BPCO non soignée peut évoluer vers l’insuffisance respiratoire sévère limitant le moindre effort de la vie quotidienne. C’est alors une maladie très invalidante qui nécessite de rester branché de façon quasi permanente à un appareil fixe ou portable qui délivre de l’oxygène (oxygénothérapie).
Souffle et traitement
Le médecin généraliste ou le pharmacien lors de campagne de dépistage peuvent mesurer le souffle à l’aide d’un petit appareil (débitmètre de pointe); c’est facile il suffit de souffler. En cas de mesure anormale, le pneumologue pratiquera une spirométrie, ou exploration fonctionnelle respiratoire. Il sera à même alors de poser le diagnostic et d’évaluer le degré de gravité de la BPCO, légère, modérée ou sévère. Les bronchodilatateurs permettent de dilater les bronches et ainsi de diminuer l’obstruction. En cas de BPCO évoluée ou d’exacerbations fréquentes, ils peuvent être associés, dans un même dispositif, à un corticoïde inhalé. Demander à votre pharmacien comment utiliser correctement le dispositif d’inhalation.
Pour mieux vivre avec une BPCO
Faites-vous vacciner contre la grippe chaque année.Faites-vous faire le vaccin antipneumococcique tous les 5 ans.
Rincez-vous bien la bouche après la prise de corticoïdes pour éviter une mycose (champignons) dans la bouche.
Maintenez une activité physique adaptée
Consultez rapidement le médecin si votre état se dégrade, si des œdèmes apparaissent au niveau des jambes ou si vous avez de la fièvre.