Exit la charge mentale

Exit la charge mentale
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Métro, boulot, impôts, frigo, judo… Que faire contre le « syndrome de la femme épuisée » quand le cerveau est pris dans les tenailles du quotidien ?
  Pourquoi peut-on sans problème siffloter en faisant du vélo mais plus péniblement répondre à son petit dernier en cherchant ses clés au fond de son sac ? À cette question, les neurosciences répondent qu’il y a d’un côté ce que l’on peut faire par automatisme sans réfléchir, de l’autre ce qui réclame des efforts de concentration. C’est à ce travail de « multiréflexion » que l’on doit la surchauffe cérébrale. Étant conçu pour mener correctement une seule tâche à la fois, le cerveau sature dès qu’on lui en impose davantage. Lorsqu’elles sont sollicitées au-delà de leurs capacités, nos pauvres méninges peuvent finir par craquer. Avant d’en arriver là, mieux vaut apprendre à alléger le poids qui pèse lourd sur notre mental.  

Masculin vs féminin

Bien ancré depuis des millénaires dans les mentalités, le concept de « la femme à la maison et de l’homme au charbon » reste coriace. Certes, l’évolution des mœurs ne réduit plus la gent féminine à un statut d’épouse et de mère, mais elle l’oblige par ailleurs à mener de front travail et vie privée. Et pendant que la plupart des conjoints continuent de mettre les pieds sous la table en rentrant du boulot, leur moitié croule – et coule – sous une double dose de travail. On ne s’étonnera donc pas de savoir que la surcharge mentale affecte essentiellement les femmes.  

Booster son capital résistance

Comme on muscle ses biscotos pour pouvoir soulever plus de poids, on peut augmenter sa résistance physique pour mieux faire face à la pression mentale. Le secret ? Renforcer son système de défense émotionnel en adoptant une hygiène de vie saine. Avec peu d’alcool, zéro tabac, un sommeil de qualité, une activité physique régulière et une alimentation équilibrée, le corps prémunit la tête des effets du stress.
 

La paix des méninges

C’est à un chef des armées américaines que l’on attribue la plus célèbre astuce anti-charge mentale. Héritant du nom de son concepteur, la matrice Eisenhower consiste à lister en quatre catégories les tâches à exécuter : priorité à ce qui est urgent et important ; ensuite, ce qui est important et pas urgent ; vient après ce qui n’est pas important mais urgent, pour conclure avec ce qui n’est ni important ni urgent.  

Chacun sa part

Pour que les tâches soient équitablement réparties à la maison, l’application MyFamiliz gère et comptabilise le temps d’implication de tous les membres de la famille. Mieux que la to-do list collée sur le réfrigérateur, les smartphones permettent d’informer tout le monde des impératifs logistiques du foyer. Reste à chacun d’exécuter sa part. Cette organisation permet à la fois de rendre les enfants plus autonomes et de diminuer la charge mentale des parents, à commencer par celle des femmes.

À savoir

À celles et ceux dont le quotidien ressemble à une roue de hamster, la psychiatre Aurélia Schneider adresse ses conseils anti-burn out. Parce qu’il est plus facile d’éviter le surmenage que d’en subir les conséquences, elle explique comment organiser sa vie pour empêcher « l’ogre responsabilités » de nous dévorer sans ménagement.

La Charge mentale des femmes… et celle des hommes (Larousse)