C’est quoi ces rêves érotiques ?

Nos rêves sont la voie royale de notre inconscient. Selon Freud et la théorie psychanalytique, ils ouvrent la porte de l’imaginaire, des pensées refoulées et des conflits non résolus. Ils nous parlent tour à tour de nos doutes, de nos frustrations, de nos désirs, de nos manques, de ce qui nous instruit sur l’instant présent, sur les situations passées et celles que nous espérons ou qui nous effraient.

Des rêves comme les autres…

Les spécialistes sont unanimes : les songes érotiques surviennent aussi bien chez des personnes à la sexualité satisfaisante que chez celles où elle est en berne. Il n’y a pas d’âge non plus pour se réveiller en émoi, ni de limites puisque l’inconscient fait ce qu’il veut. Voilà pourquoi des questions du type « Mais comment ai-je pu rêver faire l’amour à ma voisine ? » ou « Suis-je un homo refoulé parce que je me rêve dans les bras d’un autre homme ? » font parfois travailler nos méninges au petit matin. Cela traduit-il notre face obscure ? Une frustration ? Un désir d’infidélité ? Pas simple d’y répondre mais ce qui est certain, d’après les psychanalystes, c’est qu’il ne faut pas y voir de la perversion. Rêver reste structurant et permet de libérer les ten­sions internes, au point, parfois, de déclencher l’excitation sexuelle, voire un orgasme.

… mais hautement symboliques

Impossible de transposer aux autres la signification d’un rêve qui reste toujours très personnelle. Toutefois, la fréquence de cer­tains songes érotiques a permis d’interpréter leur scénario à travers leur symbolique. Ainsi, rêver de faire l’amour avec une personne de même sexe est
classique et peut exprimer une tendance refoulée, certes, comme révéler notre part féminine ou masculine, le verrou de l’inconscient étant levé durant le som­meil. Avoir une relation sexuelle avec son patron est également un rêve récurrent. Là encore, avant d’y voir une quelconque attirance, cela peut simplement évoquer un désir de progresser dans son travail. Car rappelons que rêver, c’est transgresser. En clair, c’est autoriser l’impensable, même rêver de pratiques sexuelles difficilement avouables…