Comme chez les adultes, la fréquence des selles varie d’un enfant à l’autre et selon son âge. Par exemple, un nourrisson produit au moins une selle non dure par jour tandis qu’un enfant plus grand fait en moyenne trois selles de consistance « normale » par semaine. On peut ainsi parler de constipation lorsqu’un enfant de plus de 4 ans va à la selle moins de trois fois par semaine, que les selles sont petites, dures, ou que leur évacuation est difficile.
À lire aussi : La gastro entérite chez l’enfant : gare à la déshydratation |
Des boissons… non sucrées !
Certaines des mesures recommandées par la Société nationale française de colo-proctologie (SNFCP) suffisent souvent à rétablir un transit normal.
• Augmentation de l’hydratation… à l’aide de boissons non sucrées : bouillons de légumes ; eaux riches en minéraux, en particulier en magnésium dont l’efficacité laxative est prouvée ; un verre par jour de vrai jus de fruits (sans sucre ajouté, donc) : orange, pomme, poire, prune…
• De manière progressive sur deux semaines (afin de réduire les effets indésirables de type ballonnement et inconfort digestif), on accroît l’apport quotidien en fibres : pain d’abord semi-complet puis complet, biscuits au son, légumes verts et fruits non farineux. On peut, sur conseil médical ou pharmaceutique, aussi recourir à une « supplémentation diététique ». Parallèlement, on diminue la consommation des aliments constipants : carottes, riz, sucreries…
À lire aussi : Faire manger sain varié et savoureux à nos enfants |
Des mesures non alimentaires
• Comme pour les adultes, les «conditions environnementales » ont leur importance ; si l’enfant ne se sent pas à l’aise (toilettes publiques rebutantes ou manque d’intimité à l’école par exemple), il aura tendance à se retenir, d’où un risque de perturbation de son rythme défécatoire. Incitez-le à écouter les signaux que lui envoie son corps.
• À la maison, on peut équiper les toilettes d’un petit tabouret afin de respecter un angle de 35° entre les jambes et le tronc, ce qui libère le rectum.
Si la constipation persiste, mieux vaut consulter : le médecin pourra conseiller des laxatifs et des émollients.