Compléments alimentaires : à bon escient

Compléments alimentaires : à bon escient
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Comme pour nous, il est possible de distribuer des compléments alimentaires à nos animaux de compagnie pour entretenir leur pelage, leurs articulations, leur vitalité… Il faut cependant le faire de façon raisonnée.
  Définis par le ministère de la Santé comme « des denrées alimentaires dont le but est de compléter un régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique », les compléments alimentaires sont destinés à être pris par voie orale et sont conditionnés en doses sous forme de comprimés, gélules, ampoules... Il en existe pour les chiens et pour les chats et, pour eux, on parle plus volontiers d’aliments complémentaires. Ces derniers sont formulés à base de vitamines, minéraux, acides gras essentiels, acides aminés, extraits de plante, etc. Ils sont préconisés dans plusieurs indications : lutte contre l’arthrose, contre le vieillissement en général, beauté du pelage, croissance des chiots et des chatons, effet fortifiant chez les chiens sportifs…  

Contre l’arthrose principalement

Les aliments complémentaires contre l’arthrose sont de loin les plus vendus. Certaines vitamines (D, E, C notamment), les acides gras oméga 3, des protecteurs spécifiques du cartilage appelés chondroprotecteurs comme les glycosaminoclycanes ou GAGs ont des effets bénéfiques sur le cartilage et leur usage peut parfois ralentir l’évolution de l’arthrose. Dans les aliments complémentaires pour animaux seniors, les antioxydants (vitamines C, E, lutéine, taurine, polyphénols, lycopène de tomate…) permettent de réduire le stress oxydatif en agissant notamment au niveau des membranes cellulaires. Autres champions de la lutte contre le vieillissement, les acides gras oméga 3 (EPA, DHA) agissent sur différents systèmes (peau, articulations, cœur…).
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Privilégier une ration équilibrée

Loin d’être la panacée, ces aliments complémentaires doivent être utilisés de façon raisonnée et n’exonèrent pas le propriétaire de distribuer une ration alimentaire équilibrée. Ils ne peuvent être que des coups de pouce supplémentaires mais en aucun cas pallier une alimentation de mauvaise qualité par ailleurs. D’autre part, leurs effets bénéfiques sont controversés par certains, les publications scientifiques validant l’intérêt des aliments complémentaires étant peu nombreuses. Pour les utiliser convenablement, le mieux est de demander conseil à votre vétérinaire ou à votre pharmacien.  

Conseils de pharmacien

• Même si les présentations galéniques des aliments complémentaires sont les mêmes que celles des médicaments, ce n’en sont pas et ils ne disposent pas d’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché).

• De par leur statut, les aliments complémentaires ne sont pas soumis à prescription.

• Attention, mal utilisés, les aliments complémentaires peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé des animaux et entraîner des effets toxiques, en raison notamment de surdosage. Ce peut être le cas chez le chat qui reçoit trop de vitamine D (risque de calcifications ectopiques). Si toute carence peut être nocive, tout excès aussi.