Boules de poils et risques pour le chat

Boules de poils et risques pour le chat
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Toilette, élimination des poils morts, régulation de la température… Toilette, élimination des poils morts, régulation de la température… En moyenne, un chat passe chaque jour plus de trois heures à se lécher et à ingérer une quantité importante de poils. Un phénomène naturel qui n’est pas sans risques.

Les boules de poils sont un motif fréquent de consultation chez le vétérinaire, surtout chez les chats à poil long. Car ce que l’on appelle « trichobézoard » dans le langage scientifique peut être à l’origine de problèmes digestifs.

Deux voies d’élimination

Dans la majorité des cas, les poils avalés se « diluent » dans le bol alimentaire et sont évacués avec les selles. Mais quand la quantité de poils augmente (en période de mue, par exemple), ils ont tendance à s’agglomérer et à former des « saucisses » (le terme « boule » étant impropre) que le chat va régurgiter car l’amas est trop volumineux pour être évacué par la voie digestive. Exceptionnellement, il arrive que les poils agglomérés soient expulsés par le nez, entraînant des éternuements et un écoulement nasal parfois important.

Maladies sous-jacentes

Les démangeaisons favorisent l’exacer­bation du toilettage par le chat, et donc le risque de formation de boules de poils. Ainsi, si votre animal se gratte et se lèche plus qu’à l’accoutumée, peut-être est-il infesté par des puces.

Une pathologie gastro-intes­tinale, telle une maladie inflam­matoire chroni­que de l’intestin ou une into­lé­rance alimentaire, prédispose aux trichobézoards. Car lorsque la motricité du tube digestif est altérée, l’évacuation naturelle des poils s’en trouve perturbée.

Une douleur chronique ou des troubles anxieux peuvent avoir les mêmes effets. Les boules de poils peuvent être le signe d’une maladie sous-jacente. Si le chat régurgite souvent des trichobézoards, il convient de lui faire passer un bilan de santé complet ; le traitement de l’affection suffit souvent à stopper le problème.

Des troubles digestifs parfois graves

Même en l’absence d’expulsion de boules de poils, le chat peut souffrir de la présence de ces « corps étrangers » dans son tube digestif, lesquels peuvent irriter le côlon et créer un saignement dont on retrouvera des traces dans les selles du chat.

Dans les cas les plus graves, les boules de poils vont ralentir le transit jusqu’à le bloquer et l’interrompre. C’est l’occlusion intestinale, une urgence chirurgicale.

Dès lors, un brossage quotidien du chat et une alimentation enrichie en fibres de natures variées permettent de prévenir la formation des boules de poils et endiguer les risques pour l’animal

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Un phénomène fréquent

Des enquêtes ont évalué la fréquence à laquelle les chats régurgitent des boules de poils : environ un quart des races à poil court expulsent une
boule de poils au moins une fois par an, mais plus de la moitié des races à poil long le font ! Si cela se répète plus souvent, mieux vaut faire preuve de  vigilance et chercher à limiter sa fréquence. Car les boules de poils peuvent avoir des effets délétères sur la santé du chat.