« Où et à qui dois-je m’adresser pour un dépistage du cancer colorectal ? » Sacha, 55 ans

« Où et à qui dois-je m’adresser pour un dépistage du cancer colorectal ? » Sacha, 55 ans
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Le dépistage du cancer colorectal est un enjeu national car décelé à temps, il guérit neuf fois sur dix. Mais malheu­reusement, la France accuse un retard avec un taux de dépistage de seulement 34,6 %, loin des standards européens qui visent les 65 %. Pour augmenter le taux de participation de la population cible, les modalités d’accès ont été facilitées. Auparavant, il fallait recevoir un courrier invitant, tous les deux ans, à se faire dépister, puis se rendre chez son médecin traitant pour récupérer le test à faire soi-même en cas d’éligibilité (avoir entre 50 et 74 ans, ne pas avoir été dépisté depuis deux ans, ne pas avoir passé de coloscopie depuis cinq ans). Nombre de personnes se sentaient peu impliquées et mal informées pour faire le prélèvement fécal, plus difficile à accepter qu’un test sanguin, salivaire, nasal.

Depuis mai 2022, les pharmaciens peuvent délivrer des kits de dépistage à condition d’être préalablement formés auprès de certains centres régionaux de coordination des dépistages des cancers (CRCDC). Les personnes éligibles peuvent également commander leur kit directement en ligne sur monkit.depistage-­colorectal.fr.

Un accompagnement actif et privilégié en pharmacie

L’intégration des officines dans le dépistage du cancer colorectal permet de bénéficier des compétences d’un professionnel qui vous guidera dans toutes les étapes de la démarche et pourra répondre à vos questions. Le questionnaire d’éligibilité et le kit vous sont remis au sein
d’un espace de confidentialité, où vous recevrez toutes les informations sur les modalités de prélèvement, à l’aide, si besoin, d’un kit de démonstration. Le pharmacien vous précisera également les différents éléments de traçabilité à renseigner sur la fiche d’identification et sur l’étiquette autocollante. En fonction du résultat, le professionnel vous indiquera la conduite à tenir s’il est positif, et les facteurs de risque s’il est négatif.

À noter que pour les personnes non éligibles, mais dont le risque de développer un cancer colorectal (antécédents familiaux, maladies inflammatoires, maladie de Crohn) est élevé, il faut se rapprocher de son médecin pour établir un plan de surveillance spécifique.