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Selon la race à laquelle il appartient, un chien peut présenter un risque accru de développer un cancer. Par exemple, certaines tumeurs cutanées (mastocytomes) sont fréquentes chez le sharpeï et les mélanomes touchent plus particulièrement le braque hongrois (aussi appelé viszla). Le boxer est souvent atteint par des lymphomes tandis que les chiens géants (greyhound, rottweiler, leonberg…) sont davantage sujets aux tumeurs osseuses malignes que le reste de la population canine. Le scottish terrier, quant à lui, semble très réceptif au cancer de la vessie.
Une hausse des tumeurs mammaires
Dans la population canine générale, si les cancers les plus fréquents sont des tumeurs de la peau, chez les femelles, les tumeurs mammaires arrivent en tête. L’effet cancérigène de certains additifs utilisés dans l’industrie (tels que les polychlorobiphényles ou PCB) a été mis en évidence dans plusieurs études relatives au cancer du sein chez la femme. L’incidence des tumeurs mammaires des chiennes ayant beaucoup augmenté ces dernières années, les facteurs environnementaux sont ici aussi suspectés de contribuer directement à cette hausse des cas. Les benzopyrènes, présents dans la fumée de cigarette, et des insecticides comme les pyréthrinoïdes sont également incriminés.
Le chien, un rôle de « sentinelle » ?
La durée de vie moyenne d’un chien est de huit à dix fois inférieure à celle de l’homme et, quand l’animal est atteint d’un cancer, ce dernier évolue plus rapidement. Une enquête épidémiologique qui durerait entre 25 et 40 ans chez l’humain peut être faite en trois à quatre ans chez le chien. Comme l’un et l’autre partagent les mêmes conditions de vie et sont exposés aux mêmes substances toxiques, la cancérologie humaine s’intéresse de près aux conditions d’apparition des cancers spontanés chez le chien.
Un lien entre polluants et lymphomes
Ces tumeurs du système immunitaire existent sous de très nombreuses formes. L’exposition à certaines substances pourrait augmenter le risque qu’elles surviennent, comme le montrent les exemples suivants :
• En France, des rapprochements ont été établis entre les lieux d’apparition des cas de lymphome canin et la proximité d’incinérateurs, de sites pollués et de déchets radioactifs.
• Une étude réalisée autour de Naples a révélé que, chez les chiens vivant à proximité de sites d’incinération de déchets, le risque est multiplié par 2,3 par rapport à des chiens vivant dans des zones relativement indemnes de ce type de pollution.
• Des scientifiques ont mis évidence un risque plus élevé de lymphome chez les chiens qui étaient entrésen contact avec des herbicides couramment utilisés pour traiter les pelouses.