« On ne dit rien avant la première échographie » : voilà le pacte tacite, presque imposé par la société, que scellent les couples qui découvrent qu’ils attendent un enfant. Trois mois durant lesquels la plupart des femmes, assaillies par les nausées, les vomissements, une fatigue extrême, un état dépressif, la peur d’une fausse couche, doivent faire bonne figure pour que rien ne transparaisse au travail, entre amis, en famille. Il n’existe aucun accompagnement – RH, médical ou psychologique – pour ces femmes, comme le souligne Judith Aquien, qui dénonce également la faiblesse des protocoles de prise en charge des fausses couches. Un livre ouvertement féministe, objectivement utile.
Trois mois sous silence : le tabou de la condition des femmes en début de grossesse de Judith Aquien, préface de Camille Froidevaux-Metterie (Payot, 14 €)