Quand l’anxiété doit-elle inquiéter ?

Quand l’anxiété doit-elle inquiéter ?
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Entre les natures inquiètes et les contextes inquiétants, l’anxiété a vite fait de gagner du terrain. Reste à savoir l’identifier pour ne pas la laisser déborder.

À classer dans la catégorie « état de stress ++ », l’anxiété n’épargne pas grand monde et ce, quel que soit l’âge. Lorsque la vie confronte à une situation inquiétante ou appréhendée comme telle (examen, rupture, changement d’emploi, etc.), l’inconnu sème souvent la panique intérieure. De cette angoisse par antici­pation peuvent émaner des troubles de l’humeur et/ou du sommeil, des tensions musculaires
et/ou nerveuses, une oppression ou un abat­tement… Tant que ces symptômes sont passagers ou disparaissent avec des séances de relaxation, de l’activité physique et/ou avec une cure de plantes adaptogènes (rhodiole, passiflore, valériane, mélisse, etc.), tout va bien. L’anxiété est normale car temporaire et contextuelle. Mais dans le cas contraire… 

Du trouble à la maladie

L’Assurance maladie parle de l’anxiété grave comme d’une maladie psychique qui touche 15 à 20 % de la population au cours de la vie. Les troubles anxieux sont deux fois plus présents chez les fem­mes que chez les hommes, mais ils répondent chez tous à quatre critères spécifiques : réactions disproportionnées impossibles à raisonner par rapport aux événements qui les génèrent ; intensité invalidante pouvant devenir source de souffrance morale ; installation dans la durée ; mani­festations conscientes bien qu’incontrôlables.

Symptômes à la loupe

Réunies sous l’appellation « troubles anxieux », les manifestations chroniques varient d’un individu à un autre.

On parle de trouble anxieux généralisé lorsque la personne vit dans un état de crainte et d’inquiétude permanent sans raison concrète pendant plus de six mois, associé à des symptômes phy­si­ques (grande fati­gue, maux de tête, douleurs musculaires, palpitations, etc.).

Le trouble panique se traduit par la répé­tition fréquente d’attaques de panique et la peur par anticipation de la survenue d’une nouvelle.

La phobie sociale, ou trouble d’anxiété sociale, est, quant à elle, liée au regard et au jugement de l’autre.

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), sont des impulsions irrépressibles de répéter certains actes plusieurs fois.

À l’origine

À l’exception de l’état de stress post-­traumatique qui survient à la suite d’un choc violent, physique ou psychologique, il est difficile de déterminer avec précision ce qui provoque les troubles anxieux. Cependant, le terrain psychique est favorisé par des antécédents familiaux identiques, la consommation d’alcool et/ou de psychotropes, ou encore par d’autres trou­bles mentaux cliniques non diagnos­tiqués, donc non traités.

Autopsie de l’anxiété

Docteur en psychologie, l’auteur a mis sa plume et ses connaissances sur l’anxiété au service de tous ceux qui se questionnent. De la compréhension de la maladie au diagnostic, en passant par l’explication des différentes thérapies et leur mise en pratique, cet ouvrage aide à trouver les chemins de la sérénité.

Le grand livre des troubles anxieux d’Edmund J. Bourne (Éditions Eyrolles, 24,90 €).