Méningites B : un vaccin remboursé pour les 15-24 ans

Méningites B : un vaccin remboursé pour les 15-24 ans
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Les adolescents et les jeunes adultes sont particulièrement sensibles aux infections à méningocoques B. Face à une recrudescence des cas de méningite, les autorités ont décidé cette semaine de prendre en charge le vaccin qui les protège.  

La méningite aiguë est une inflammation des enveloppes qui entourent le cerveau (les méninges) et la moelle épinière. En cause, un groupe de bactéries – les méningocoques –, qui se transmettent par gouttelettes de salive et sécrétions respiratoires et pharyngées. Prise à temps dans la plupart des cas, l’infection s’enraye avec des médicaments, bien qu’elle puisse laisser des séquelles neurologiques pendant cinq ans. Chez les moins chanceux, c’est-à-dire pour 10 % des contaminés, elle se révèle fatale. Depuis janvier 2025, la vaccination contre les méningocoques ACWY, en remplacement de celle contre le méningocoque C, et la vaccination contre le méningocoque B deviennent obligatoires chez tous les nourrissons de façon à mieux les protéger des méningites. C’est justement cette souche B qui sévit fortement en ce moment chez les adolescents et les jeunes adultes (plus de 600 infections recensées en 2024 : la vaccination était jusqu’à présent seulement préconisée et à la charge financière des volontaires).

Les raisons de la vaccination

Pour rappel, au cours de ces deux dernières années, plusieurs foyers de méningite B ont été signalés dans des lycées, des universités et des événements festifs réunissant de jeunes adultes. Ils ont pu s’expliquer par la promiscuité, le partage de boissons ou de cigarettes, les baisers ou la fatigue qui favorisent la transmission. Voilà pourquoi en mars dernier, la Haute Autorité de santé (HAS) réitérait son souhait de rendre le vaccin accessible aux 15-24 ans et en ce sens, avait demandé son remboursement. Yannick Neuder, le ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, a acté cette semaine la requête dans un arrêté publié au Journal officiel le 4 avril. Il envisage d’ailleurs « avant l'été » une campagne nationale de vaccination ciblant les 15-24 ans. De son côté, le Dr Hervé Haas, président du Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP) a souligné : « La vaccination contre le méningocoque B est relativement chère, et pour un jeune qui a des ressources limitées, c’est 80 euros la dose », alors que « les 15-24 ans sont la tranche la plus à risque chez l’adolescent et l’adulte ».