Cystites et angines : du neuf en pharmacie 

Cystites et angines : du neuf en pharmacie 
Sommaire
Partager, imprimer cet article :
Par
Publié le
La Première ministre l’a annoncé fin août, mais il faudra attendre début 2024 pour ne plus avoir besoin de passer par la case médecin en cas de cystite ou d’angine. Les pharmaciens vont en effet pouvoir diagnostiquer et prescrire les traitements adéquats.

Désengorger les cabinets médicaux pour nous faciliter l’accès aux soins. Voilà plusieurs mois maintenant que le gouvernement s’est fixé cet objectif et, pour y parvenir, élargit les compétences de certains professionnels de santé. Dans ce sens et depuis août, les pharmaciens, les infirmiers et les sages-femmes sont en effet autorisés et à prescrire et à administrer, aux plus de 11 ans, les vaccins figurant sur le calendrier vaccinal.

Ce même mois, une pierre à cet édifice sanitaire a été ajoutée par la Première ministre. Élisabeth Borne a profité d’un déplacement à Rouen pour annoncer que les pharmaciens pourront « bientôt » prescrire eux-mêmes des antibiotiques aux personnes souffrant d’infection urinaire ou d’angine. Sous réserve, toutefois, d’avoir la certitude du bon diagnostic. Autrement dit, ils devront pratiquer un test rapide d’orientation diagnostique (Trod). Effectués, ces tests (bandelette urinaire pour la cystite ; prélèvement au niveau de la gorge pour l’angine) permettront de vérifier qu’il s’agit bien d’une infection bactérienne et qu’un traitement antibiotique s’impose.

Horizon 2024

Mais mauvaise nouvelle : la prise en charge par les pharmaciens des cystites et des angines n’est pas pour tout de suite. Avant d’être validé, le projet doit d’abord être proposé dans le courant du mois dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale. En attendant, vous devrez continuer à prendre rendez-vous chez votre généraliste si vous présentez les symptômes de ces maladies. La bonne nouvelle en contrepartie ? Si la réforme passe, elle entrera en vigueur début 2024. Par ailleurs, les tests effectués en pharmacie et les antibiotiques prescrits seront pris en charge par l’Assurance maladie, a précisé Éric Myon, secrétaire général de l’Union nationale des pharmacies de France  (UNPF). Et parce que l’on n’est jamais trop prudent, le ministère de la Santé n’a pas manqué d’ajouter que « les pharmaciens vont être formés pour qu’ils puissent déterminer s’il n’y a pas une pathologie derrière. Dans ce cas, le patient sera renvoyé vers un médecin ».