Comment soigner une rhinite ?

Comment soigner une rhinite ?
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Nez bouché, éternuements, consommation maximale de mouchoirs… La rhinite est bénigne, mais désagréable ! Trucs et astuces pour atténuer ses symptômes !
  « À tes souhaits ! À tes amours ! » C’est bien gentil tout ça, mais vous commencez à en avoir assez de votre nez rouge, métamorphosé en robinet fuyant. Vous voilà en proie à une rhinite, plus communément appelée  « bon gros rhume » ! Précisons que nous parlons ici de la rhinite aiguë, d’origine infectieuse, et non de la rhinite chronique, le plus souvent d’origine allergique (acariens ou pollen), qui se soigne différemment. Difficile d’échapper à la rhinite aiguë, extrêmement contagieuse. On l’attrape en moyenne deux ou trois par an, avec un risque accru au cœur de l’hiver.  

Que se passe-t-il dans notre nez en cas de rhinite ?

À l’intérieur de notre nez, les fosses nasales sont tapissées d’une muqueuse. Son rôle ? Servir de barrage naturel aux microbes en filtrant l’air inspiré. Il arrive parfois qu’un virus un peu plus coriace que les autres réussisse à déjouer le barrage, extrêmement sollicité tout au long de l’année, ce qui provoque alors une inflammation de ladite muqueuse. La muqueuse s’épaissit pour combattre l’intrus et secrète du fluide pour l’évacuer. Le résultat n’est pas glamour : votre nez souffre d’obstruction, démangeaison, congestion, écoulement nasal. Ce dernier est clair et fluide au début, et s’épaissit au fil des jours. Vos yeux et votre gorge ne sont pas en reste : larmoiement, picotement, irritation, toux provoquée par les écoulements dans la gorge… Rien de grave, mais tout cela est quand même bien fatigant et irritant, autant pour le moral que pour la peau de notre nez.  

Ça se soigne, la rhinite ?

Non, on ne soigne pas une rhinite à proprement parler. Comme le souligne malicieusement l’adage, un rhume non traité dure sept jours… et un rhume traité dure une semaine ! Il n’est donc pas nécessaire de consulter pour une simple rhinite, il s’agit surtout de prendre son mal en patience. Toutefois, il existe quelques gestes naturels à adopter pour soulager les symptômes. Le lavage de nez est votre meilleur allié pendant la rhinite. Utilisez du sérum physiologique en dose unique, et n’hésitez pas à renouveler l’opération plusieurs fois dans la journée. La vapeur aide également à contrer les difficultés respiratoires en dégageant le nez. Alors à vous les séances de hammam, l’eau chaude qui embue la salle de bain, ou encore quelques gouttes essentielles en inhalation. Choisissez une infusion de thym pour l’inhalation : cette plante a des bienfaits antiseptiques qui sont excellents pour les voies respiratoires. Vous pouvez aussi avoir recours à des médicaments dits « de confort », disponibles sans ordonnance en pharmacie, qui atténuent les symptômes. Par exemple, du paracétamol en cas de maux de tête, ou des antihistaminiques pour limiter les éternuements. Donnez un coup de pouce à votre système immunitaire en faisant une mini cure d’EPP (extraits de pépins de pamplemousse), bourré de vitamine C qui aide à combattre le virus et redonne du tonus. Soyez vigilants quant à l’usage des sprays nasaux décongestionnants et des médicaments vasoconstricteurs de manière générale. Bien qu’efficaces car soulageant rapidement un nez bouché, ils sont à utiliser avec modération. En effet, ils sont pointés du doigt car ils présentent des risques d’addiction, d’altération des muqueuses, ou encore d’effets indésirables sur le système cardio-vasculaire. Le plus simple : demandez conseil à votre pharmacien.

 

Existe-t-il des complications éventuelles à la rhinite ?

Si la rhinite est le plus souvent totalement bénigne et disparaît au bout d’une semaine, elle peut parfois virer à la rhino-sinusite lorsqu’il y a surinfection bactérienne des sinus. Le malade ressent alors de vives douleurs localisées au niveau du front, des oreilles et de la mâchoire. La rhinite aigüe chez l’adulte peut aussi se transformer en bronchite, qui se traduit par une forte gêne respiratoire et une toux rauque. Consultez un médecin en cas de forte fièvre, d’un écoulement nasal épais et jaune, ou encore si vous ne constatez aucune amélioration de votre état après dix jours.  

Les bons réflexes en cas de rhinite

Évitez de vous exposer aux facteurs aggravants comme le tabac, la pollution, les environnements froids et humides, ou encore l’utilisation répétée de médicaments vasoconstricteurs. Dormez (autant que possible avec votre nez bouché…) ! Un organisme reposé est moins exposé aux virus et les combat mieux. Soyez sympa avec les autres, et limitez les risques de contagion. La rhinite d’origine virale se répand à vitesse grand V par la salive, donc par les postillons, une simple poignée de main, ou encore via les objets que l’on a touchés. Pour préserver votre entourage, lavez-vous les mains le plus souvent possible (ou utilisez du gel hydro-alcoolique si vous n’avez pas de lavabo à disposition), couvrez-vous la bouche et le nez en cas d’éternuement, utilisez des mouchoirs en papier à usage unique que vous jetez immédiatement