Alimentation anti-inflammatoire, clé d’une santé apaisée

Alimentation anti-inflammatoire, clé d’une santé apaisée
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Parce qu’elle est peu restrictive, facile à mettre en œuvre en cuisine, complète et riche en saveurs diverses et variées, on a tout à gagner à l’adopter.

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Laëtitia Proust-Millon, Diététicienne-nutritionniste et coautrice de Ma petite bible de l’alimentation anti-inflammatoire (Leduc)



L’inflammation est notre ennemie jurée. Elle favorise le développement de nombreuses maladies, notamment auto-immunes, cardiovasculaires et dégénératives. Heureusement, il est possible de la combattre via notre assiette. « L’idée, c’est surtout d’agir en prévention pour améliorer le fonctionnement du corps et répondre à ses besoins de manière optimale, de sorte que le système immunitaire soit le plus performant possible », explique la diététicienne-nutritionniste Laëtitia Proust-Millon.

Fruits et légumes en majesté

Riches en vitamines A, C, E et K, et en polyphénols puissamment antioxydants, les fruits et les légumes constituent la base d’un régime anti-inflammatoire. Et les choisir de saison décuple leurs bienfaits. « La nature est bien faite puisqu’elle offre les bonnes choses au bon moment. Au printemps, les artichauts, les asperges et les légumes à feuilles ont une action détoxifiante. En été, lorsqu’il est nécessaire de s’hydrater, on se tournera par exemple vers le concombre. Ensuite, en automne, quand il y a moins de soleil, la courge est idéale pour nous apporter du bêtacarotène », préconise la spécialiste. Enfin, lorsque le corps a besoin d’énergie pour maintenir sa température en hiver, il est recommandé de se tourner vers les patates douces, pommes de terre et autres tubercules.

Au rayon des indésirables

Certains aliments, pro-inflammatoires, sont à bannir. Ainsi, il est préconisé d’éviter le sucre et les produits ultratransformés, et de scruter la composition des surgelés. Bruts ou légèrement modifiés, ils ont leur place au congélateur ; s’ils contiennent des exhausteurs de goût (E + numéro) artificiels, ils sont à fuir.

Bienfaiteurs associés

Pour davantage d’efficacité, il est conseillé de marier ces stars du potager avec des aliments à haute teneur en fibres. En contribuant au maintien d’un microbiote sain, bouclier contre l’inflammation, les fibres aident à combattre ce phénomène. À puiser dans les céréales, idéalement complètes. Le riz, le quinoa, le sarrasin sont donc bienvenus, tout comme les légumineuses.

Les lipides en première ligne

Les acides gras poly-insaturés ont la faculté de déclencher la production de molécules anti-inflammatoires. Parmi eux, les oméga 3 sont à favoriser. On les trouve dans des poissons gras type sardines, anchois, harengs, ainsi que dans les huiles de noix et de colza. « Pensez aussi aux huiles de lin et de cameline, un peu moins connues », conseille la diététicienne. Pour la cuisson, on table sur les huiles d’olive et de coco.

Des aromates pour relever le défi

Les épices et condiments sont eux aussi de précieux alliés. Il est donc intéressant d’intégrer dans les prépa­rations de l’oignon, de l’ail, du persil, du gingembre et du curcuma. « Ce n’est pas pour rien que la médecine chinoise les utilise depuis des millénaires », note la spécialiste, qui, pour combiner les vertus de ces différents groupes d’aliments, encourage à préparer « une poêlée de radis noir et de fenouil, avec un poisson et des her­bes ». À servir avec des fèves ou du riz au lait de coco pour un repas qui coche toutes les cases 

Faut-il y croire ? L’alimentation anti-inflammatoire, un partenaire minceur ?

Se convertir à une alimentation anti-inflammatoire peut-il contribuer à nous délester de quelques kilos ? Ce n’est pas son but premier mais elle peut participer à un processus de perte de poids raisonné, d’une part parce qu’elle est l’une des garantes d’un microbiote équilibré mais également parce qu’elle instaure sur le court et le long terme des réflexes nutritionnels salutaires.