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À l’arrivée du chiot à votre domicile, continuez de le nourrir comme il l’était chez l’éleveur. Il est inutile d’ajouter le stress de la transition alimentaire à celui du changement d’habitudes et d’environnement. Ce n’est qu’au bout d’une à deux semaines que vous pourrez envisager de modifier son alimentation en fonction de ses besoins.
Le plein de calories
La croissance d’un chiot est irrégulière. Elle est très rapide au début avant d’atteindre un pic – vers l’âge de 3 mois pour les races de petite taille, pas avant 4 ou 5 mois pour les grandes races. Elle ralentit par la suite jusqu’à ce que l’animal ait atteint son poids adulte. Lors de la première phase, le chiot a besoin de consommer deux fois plus de calories qu’un chien adulte à poids égal. Son alimentation doit donc être riche en énergie et donc en matières grasses, qui apportent plus de calories que les protéines et les glucides. Dès que le pic de croissance est dépassé, adoptez au contraire une alimentation contenant moins de matières grasses pour éviter une prise de poids excessive. Une précaution particulièrement importante pour les chiots de grande race, dont le squelette a besoin de temps pour croître et se consolider.
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À chacun son rythme
Selon leur race, les chiots n’ont donc pas tous le même profil de croissance. Ceux de petite taille ont un développement très rapide et achèvent en général leur croissance entre 10 et 12 mois. Un grand chien n’atteindra en revanche pas son format adulte avant l’âge de 15 à 18 mois, voire 24 mois pour les races géantes. Les apports en minéraux, notamment en calcium, doivent être particulièrement surveillés chez les chiots de grande race. Un excès de calcium favorise notamment l’apparition de la dysplasie de la hanche ou de l’ostéochondrose, deux maladies ostéo-articulaires très douloureuses.
Poids et courbes
Dès son arrivée, prenez l’habitude de peser votre chiot très régulièrement, idéalement une fois par semaine. Vous pourrez tracer sa courbe de poids et la montrer au vétérinaire, qui la comparera aux courbes de référence correspondant à la race de l’animal. Si le chiot prend plus ou moins de poids que prévu par rapport à la courbe « idéale », vous pourrez opter pour un aliment de concentration énergétique différente et adapter les quantités distribuées à ses besoins réels. Apprenez aussi à évaluer l’état d’embonpoint de votre chiot – normalement, ses côtes et ses vertèbres ne doivent pas être visibles mais facilement palpables avec les mains. Enfin, soyez attentif au comportement alimentaire de votre chiot (mange-t-il l’aliment spontanément ?), à la qualité et à la quantité de ses selles ainsi qu’à sa fréquence de défécation. À moyen terme, l’aspect de son pelage sera aussi le reflet de la qualité de son alimentation.
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Des emballages qui en disent long
Quand vous achetez des produits alimentaires pour votre animal, ne vous fiez pas uniquement au visuel et aux indications des emballages (« pour chiot de grande/petite race », « pour chiot sensible », etc.). Consultez aussi l’analyse nutritionnelle, en concentrant votre attention sur le taux de protéines et de matières grasses. À niveau de matières grasses équivalent, privilégiez les aliments les plus riches en protéines, qui favorisent le développement musculaire, aident à réguler l’appétit du chiot et évitent qu’il ne s’empâte dès son plus jeune âge. Quand ils ont le choix, les chiots ont par ailleurs tendance à préférer les aliments bien pourvus en protéines. La qualité d’un aliment pour chiot repose également sur le choix des matières premières. Vérifiez que l’étiquetage mentionne tous les ingrédients contenus dans l’aliment – pas seulement « céréales et sous-produits végétaux » ou encore « viandes et sous-produits animaux », mais le nom précis des ingrédients (riz, agneau, poisson, etc.) – et détaille les sources de protéines, de matières grasses, d’amidon, de fibres, etc.
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En matière de gras
Pour sa santé, notamment celle de son poil et de sa peau, le chiot doit consommer des acides gras issus de plusieurs sources, animales et végétales : graisse de volaille, huiles de poisson, de soja, de bourrache, de lin, de coprah, etc. L’un d’entre eux, le DHA, joue aussi un rôle majeur dans le développement cérébral des chiots. Un aliment enrichi en DHA – les huiles de poissons marins sont d’excellentes sources – est bénéfique pour encourager ses capacités d’apprentissage et favoriser l’acquisition d’une bonne vision.
Fibres végétales
La présence de plusieurs sources de fibres (son, pulpe de betterave, fructo-oligosaccharides, inuline, chicorée, etc.) est un signe que le fabricant prend en compte la santé intestinale du chiot. Les fibres ne sont en effet pas seulement là pour stimuler le transit ; elles participent aussi à maintenir l’équilibre des cellules intestinales et de la flore digestive.