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Vous avez commencé la cigarette à un âge où vous étiez plus influençable. La cigarette vous permettait et vous permet probablement encore de gérer vos émotions négatives, ce qui est d’ailleurs un mode de résolution du stress des femmes en particulier. Votre frein numéro un pour l’abstinence aujourd’hui serait-il la crainte de prendre du poids ? Le tabac augmente en effet la dépense énergétique globale en accélérant les grandes fonctions (cœur, pression artérielle, etc.), l’équivalent d’un croissant par jour. Par ailleurs, quand on fume, on occupe ses mains et sa bouche, ce qui laisse moins de place au grignotage… Néanmoins, si l’on prend de la graisse alors que l’on fume, cette dernière est plus souvent localisée au niveau de la ceinture abdominale ; un marqueur de risque métabolique (diabète, notamment).
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Comme il n’y a pas de petit tabagisme (les risques vasculaires sont semblables pour deux ou trois cigarettes quotidiennes pendant trente ans ou un paquet par jour pendant dix ans), arrêter est toujours une bonne idée. Pour une abstinence durable, il est conseillé de se faire aider, par son pharmacien en particulier, au plus près, qui évalue la dépendance et propose les substituts à la nicotine les plus adaptés. Un avis médical peut être précieux pour lever certains obstacles, dont la gestion du stress ou la prescription d’une contraception qui n’aggrave pas le risque. Autre recours, plus immédiatement accessible, pour la première étape (de maturation de la décision) et les suivantes, Tabac Info Service (www.tabac-info-service.fr), que l’on peut joindre au 39 89, pour être mis en relation (voire bénéficier d’un accompagnement téléphonique) avec un tabacologue de 8 h à 20 h, du lundi au samedi.
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