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Au cours d’une année, le volume total de poils avalé par un chat peut représenter un volume de 1,5 à 3 litres. Des aliments spécifiques permettent de limiter l’incidence de ce phénomène indésirable.
Les boules de poils : néfastes
Les poils agglomérés par le suc gastrique dans l’estomac du chat peuvent altérer son bien-être : il perd l’appétit, reste prostré dans un coin et souffre en alternance de constipation et de diarrhée. La présence des poils pouvant entraîner une forte irritation de l’estomac, l’animal se force à vomir et expulse alors un cylindre gluant de 4 cm de long et 1 cm de diamètre environ. Il arrive que la pelote soit entraînée vers l’intestin, ralentissant le transit digestif. Si ce dernier s’interrompt complètement – un accident heureusement exceptionnel –, une intervention chirurgicale est nécessaire pour prévenir ou traiter l’occlusion intestinale.
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Boules de poils : facteurs de risque
Un chat qui vit exclusivement à l’intérieur est plus exposé aux boules de poils, car le manque d’activité ralentit le transit intestinal. Il a en outre tendance à passer beaucoup plus de temps à lécher son pelage qu’un chat qui sort. Plus l’âge du petit félin avance, plus le risque de constipation chronique est important et susceptible de s’aggraver à cause de l’ingestion importante de poils. Un pelage mal entretenu et la présence de puces poussent l’animal à avaler beaucoup de poils en tentant d’éliminer les poils morts et d’apaiser les démangeaisons. Brossez et peignez régulièrement votre chat, surtout s’il a le poil long, et augmentez la fréquence du toilettage en période de mue. N’oubliez pas non plus de le traiter contre les puces, même en hiver.
Plus de fibres
Le taux de fibres alimentaires a une influence très nette sur le transit digestif. Il est démontré qu’un aliment enrichi en fibres peut aider le chat à éliminer au moins deux fois plus de poils par voie digestive qu’un aliment standard. L’abondance de fibres facilite la vidange de l’estomac, permettant l’élimination naturelle des poils dans les selles. Ce type d’aliment est particulièrement efficace chez les chats à poil long et mérite d’être utilisé en périodes de mue, quand l’ingestion quotidienne de poils atteint son maximum.
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Des fibres de nature variée
L’effet « anti-boules de poils » sera plus net si des fibres aux propriétés complémentaires sont associées, ce qui est en général le cas dans les aliments conçus à cet effet. Pour que la flore digestive de l’animal conserve son équilibre en dépit des perturbations du transit, il faut lui fournir des fibres fermentescibles, que les bactéries utilisent pour se multiplier. Il peut s’agir de fructo-oligosaccharides, de l’inuline, de fibres présentes dans la pulpe de betterave ou le son d’avoine. Ces prébiotiques stimulent la croissance et l’activité de certaines bactéries intestinales (probiotiques). Un apport de fibres solubles, capables de fixer une grande quantité d’eau, permet la formation d’un gel dans l’intestin qui facilite la progression et l’élimination des matières fécales. Ces fibres (mucilages et pectines, par exemple) jouent un rôle à la fois laxatif et antidiarrhéique, car la viscosité du contenu intestinal est augmentée. Plus les fibres alimentaires sont broyées finement, plus leur capacité d’absorption de l’eau dans le tube digestif est importante, ce qui favorise la production de selles bien moulées.
Herbe bienfaisante
Les chats qui consomment spontanément de l’herbe le font sans doute pour stimuler leur transit et éliminer les poils en excès dans l’estomac. L’herbe apporte en effet beaucoup de fibres. Si le chat n’a pas accès à un espace herbacé, le risque de formation de boules de poils peut être diminué en lui donnant un aliment enrichi en fibres, de la pâte au malt ou de l’herbe à chat.
La bonne quantité
Pour lutter contre la formation de boules de poils, un taux de fibres de 10 à 15 % – de 5 à 7 % dans un aliment standard – est généralement requis. Cette valeur est cependant rarement mentionnée sur l’emballage, où figure seulement le taux de « cellulose brute » qui sous-estime considérablement la teneur totale en fibres. La cellulose ne représente en effet qu’une partie des fibres présentes. Le taux réel de fibres peut être obtenu auprès du fabricant.
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Des suppléments alimentaires spécifiques
La lutte contre les boules de poils est parfois mise en avant sur l’emballage de certaines friandises pour chats. Ces aliments complémentaires contiennent des fibres solubles qui régularisent le transit digestif. Le psyllium, les graines de lin ou les graines de citrouille figurent souvent dans la composition. De nombreuses spécialités renferment aussi du malt. Cette céréale germée, généralement obtenue à partir de l’orge, contient des fibres solubles qui captent l’eau dans l’intestin. Les poils sont ainsi enrobés d’une fine pellicule glissante, qui facilite leur évacuation par voie digestive.