Le yoga aérien, dans l’air… du temps

Le yoga aérien, dans l’air… du temps
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Cette discipline douce et fluide améliore la mobilité articulaire et la coordination des mouvements. Une pratique en suspension qui développe aussi la confiance en soi.

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Mélissa Delattre, Enseignante de yoga aérien et formatrice, directrice de l’école Aerial Vinyasa Yoga.








Avec ses enchaînements qui s’effectuent à l’aide d’un hamac en tissu suspendu au plafond, le yoga ­aérien chamboule les repères. « L’équilibre et les appuis habituels changent complètement, ce qui implique de travailler les postures autrement », expli­que Mélissa Delattre, enseignante de yoga aérien et formatrice.

Libre comme l’air

Le tissu permet de se laisser porter et de défier la gravité, tout en exigeant un vrai maintien corporel. « Le travail en suspension facilite les étirements et améliore la mobilité, tout en protégeant les articulations. Le déséquilibre permanent oblige à trouver de nouveaux appuis avec le tissu. C’est aussi un travail de précision et de coordination des mouvements », indique la spécialiste. Si les postures « passives » favorisent le relâchement des tensions musculaires internes, celles plus « actives » mobilisent fortement les muscles profonds.

Sur le plan émotionnel, l’effet de cocon, presque fœtal, et de balancier peut faire surgir des émotions fortes et des souvenirs enfouis, obligeant parfois à affronter ses peurs (lors des postures d’inversion, notamment) pour trouver de nouveaux repères. « Cette “pratique d’équilibriste” impose de ­res­­­ter à la fois très centré et concentré : c’est un travail mental puissant qui ­permet d’acquérir une ­gran­de con­fiance en soi et en ses capacités », précise la jeune femme.

En toute sécurité

Il existe différentes écoles de yoga aérien, chacune avec sa méthode et sa construction pédagogique. Dans tous les cas, une pratique en présentiel, en studio dédié, est recommandée pour débuter. Elle permet de se familiariser avec le tissu, de surmonter ses appréhensions et d’être guidé pour acquérir de bonnes bases techniques. Il faut compter cinq séances avant de se sentir à l’aise. Ensuite, une pratique personnelle régulière est conseillée en complément des cours, en achetant un hamac.

L’art de la voltige

Bien que le yoga aérien sem­ble particulièrement acroba­ti­que, il reste acces­sible au plus grand nom­bre, à quel­ques exceptions près, toutefois : « Les inversions sont décon­­seil­lées aux personnes présentant certaines pathologies (hypertension ­arté­rielle, antécé­dent d’accident ­vasculaire ­céré­bral, hernie hiatale, ­pro­­blème d’oreille interne, glaucome, ulcère, ostéoporose avancée). Mais comme sur un tapis, les postures peuvent tout à fait être ­adaptées. C’est le rôle de l’enseignant de guider, rassurer et d’accompagner la progression en douceur pour trouver son chemin de pratique personnalisé », rassure Mélissa Delattre.

À lire

Aerial Yoga, guide d’initiation, de Mélissa Delattre, e-book (téléchargeable sur le site www.aerialvinyasayoga.net, 18 €) ou broché (26,30 €). Un pas à pas complet pour apprendre les bases de la discipline, avec illustrations et assistance vidéo via QR Codes.