« J’ai amélioré ma qualité de vie malgré un diabète de type 2 »

« J’ai amélioré ma qualité de vie malgré un diabète de type 2 »
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Diabétique depuis vingt ans, Marie-Laure Lumediluna est devenue bénévole patiente experte pour aider les nouveaux malades.

J’ai 73 ans et j’en avais 53 quand on m’a découvert un diabète, un héritage maternel. La maladie s’est développée à bas bruit puisque je n’ai eu aucun signe en dehors d’une fatigue. À partir du moment où les analyses ont révélé une glycémie élevée, mon état a empiré et j’ai perdu une partie de la vue. Grâce à mon médecin et au Dr Lélia Bracco, endocri­nologue, j’ai compris que je devais modifier mon hygiène de vie pour normaliser ma glycé­­mie. J’ai fait appel à une diété­ticienne, un pédicure-­podologue et un éducateur sportif pour construire un plan de vie personnalisé. J’ai adopté une nouvelle alimentation en consacrant une moitié de l’assiette aux légumes verts et l’autre, scindée en deux, aux protéines ani­males ou végétales, et aux féculents et légumineuses. Et comme je le dis dans les ateliers en tant que patiente experte, il ne faut pas se frustrer : si l’on a envie d’une part de tarte, on évitera le pain ou les pâtes pour équi­librer l’apport en glucides. Mon engagement auprès de la Fédération française des diabétiques me fait rencontrer de nouveaux amis parmi les collègues et les patients, et je prends cette mission très à cœur. Pour devenir patient expert et partenaire de soins, nous passons une certification d’éducation thérapeutique du patient (ETP) pour pouvoir animer des groupes de parole et des ateliers pour apprendre aux personnes comment bien vivre au quotidien avec un diabète de type 2. Ma mission est d’informer pour que les patients apprennent le fonctionnement de cette maladie et les solutions pour améliorer leur confort et leur santé. Beaucoup ont peur et appréhendent les complications de la maladie ou les injections d’insuline, mais nous sommes là pour que la peur cède la place à l’information. J’ai moi-même dû gérer le stress et les émotions fortes, et c’est notamment grâce à la sophrologie que j’ai pu revenir à l’équilibre.

Infos +

Une ligne d’écoute

La Fédération française des diabétiques permet d’échanger gratuitement avec des pairs : 01 84 79 21 56, federationdesdiabetiques.org

Un livre

Mieux vivre avec un diabète du Pr Fabrice Bonnet (Marabout Poche Santé, 6,90 €).

Une innovation

Des chercheurs travaillent sur un projet de biocapteur implantable sur une dent qui suivrait la glycémie des personnes diabétiques.

L’avis de l’experte : 4 millions de Français atteints

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Dr Lélia Bracco, endocrinologue à Aix-en-Provence et à l’hôpital nord de Marseille

« La prévention est essentielle. On doit surveiller l’apparition du prédiabète, notamment avec une prise de sang pour évaluer le taux de sucre dans le sang. Avant d’être chronique, le diabète de type 2 est une maladie du pancréas sournoise mais que l’on peut toutefois repérer : augmentation de la soif et de l’envie d’uriner, difficultés à cicatriser, fatigue, etc. Côté traitements, les ISGLT-2 favorisent l’élimination du sucre dans les urines tout en protégeant le cœur et les reins. Les analogues du GLP-1, plus anciens, sont intéressants sur la régulation de l’appétit, du poids et du cœur. Autre atout du parcours de santé : l’éducation thérapeutique du patient pour apprendre à vivre au mieux. »